La Main, c’est le film d’horreur de l’été, mais les habitants du Koweït ne pourront pas le voir suite à une interdiction de sa diffusion dans les salles obscures. La dernière production A24, réalisée par les frères jumeaux Danny et Michael Philippou, dérange le gouvernement local à cause de la présence d’un acteur transgenre et non binaire, Zoe Terakes, au casting. L’industrie cinématographique du Koweït est considérée comme l’une des plus strictes parmi les pays du Golfe, au même titre que l’Arabie saoudite qui bannit ou supprime régulièrement des scènes de blockbusters avant leur sortie en salle. C’est également un État très hostile à la communauté LGBTQIA+ (l’homosexualité masculine y est punie d’une peine de prison), dont les personnes transgenres.
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Récemment, en plus de La Main, plus d’une dizaine de films américains ont été bannis ou censurés au Koweït dont Spider-Man: Across the Spider-Verse, Everything Everywhere All at Once, Thor: Love and Thunder, West Side Story ou encore Buzz l’Éclair. Pourtant, la transidentité et non-binarité de Zoe Terakes ne sont à aucun moment précisées voire exploitées dans le film, preuve de la sévérité de l’État du Golfe à l’égard de la communauté LGBTQIA+. Heureusement, La Main cartonne aux États-Unis (mais aussi en France, avec près de 190 000 entrées pour sa première semaine d’exploitation) pour un film australien et à petit budget, bien aidé par la hype autour des productions signatures léchées d’A24 (Euphoria, Beau Is Afraid, X).
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Zoe Terakes, les membres du casting et la production A24 se sont exprimé·e·s à travers le biais d’un communiqué, où ils prennent la défense de la communauté transgenre et de ses droits. “Effacer la présence des acteurs trans à l’écran n’éliminera pas les personnes trans”, lance notamment Zoe Terakes. “Notre film n’a pas de thèmes queers. Notre film n’évoque jamais ma transidentité, ou ma queerness. Je suis un acteur trans qui a eu le rôle. Je ne suis pas un thème, je suis une personne.”
La Main raconte l’histoire d’un groupe d’adolescent·e·s qui tombe sur un étrange objet capable de leur permettre d’entrer en contact avec des esprits. Ce membre humain embaumé établit un passage entre le monde des morts et des vivants, et la bande d’ami·e·s en profite pour s’amuser et se faire peur. Mais il y a une règle primordiale à ne pas transgresser : ne pas serrer la main plus de 90 secondes, au risque de se faire posséder. Lorsque la jeune Mia, bouleversée par la mort de sa mère, décide de tester l’expérience au-delà de la limite imposée, les conséquences se révèlent terrifiantes et désastreuses. La Main est sortie dans les salles obscures françaises le 26 juillet dernier.
