Depuis lundi, le cas du rappeur et businessman P. Diddy est au cœur de tous les débats et autres news outre-Atlantique. Il s’agit d’un vaste sujet qui n’a pas fini de faire parler donc un résumé de l’affaire s’impose.
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Au centre d’une tempête judiciaire et médiatique après plusieurs poursuites pour viols, agressions sexuelles et autres trafics sexuels, Sean Combs, dit P. Diddy, a vu ses résidences à Los Angeles et à Miami être perquisitionnées par le FBI ce lundi 25 mars. Des raids fédéraux largement relayés sur les réseaux et dans les médias. Mais comment cette situation a-t-elle pu arriver ?
Des plaintes qui s’accumulent
À la mi-novembre, l’ancienne compagne de Diddy, la chanteuse de R&B Cassie (Ventura), est la première à déposer plainte au civil pour viol et violences physiques contre le rappeur. La plainte de la chanteuse accusait alors la star de 54 ans d’avoir eu un “comportement violent” et “des exigences déviantes” durant “plus d’une décennie”. Elle expliquait avoir été battue à maintes reprises et forcée à des relations sexuelles filmées avec des hommes prostitués. Deux jours plus tard, ils annonçaient un accord “à l’amiable” dont les détails n’ont pas été divulgués.
Depuis, deux autres femmes ont porté plainte, dont une, à visage découvert, l’accusant de l’avoir “droguée, et agressée sexuellement” en 1992, à l’époque où le rappeur se faisait appeler “Puff Daddy”. Cette plaignante assure qu’il avait filmé et diffusé la vidéo en guise de revenge porn. En décembre, le rappeur a été également visé par une plainte au civil à New York l’accusant d’un viol en réunion sur une mineure de 17 ans en 2003. Dans cette affaire, Diddy est soupçonné d’avoir forcé l’adolescente à boire et de l’avoir droguée, avant de la contraindre à des relations sexuelles, en compagnie du président de sa maison de production Bad Boy Records, Harve Pierre, et d’un troisième individu. Des plaintes auxquelles il avait réagi sur ses réseaux sociaux :
Début mars, une dernière plainte venait rejoindre les précédentes, celle de Lil Rod, ancien collaborateur du producteur, accusant P. Diddy de l’avoir harcelé sexuellement et agressé entre septembre 2022 et novembre 2023. Selon les plaintes qui le visent, il se servait de sa célébrité et de son statut pour intimider et soumettre les femmes. Une affaire qui fait également écho avec d’anciens propos tenus par le chanteur Usher sur les fameuses soirées qui faisaient la réputation de Diddy : “J’ai eu l’occasion de voir certaines choses… Je ne sais pas si je pourrais m’y livrer et même comprendre ce que je voyais”.
P. Diddy, mais pas que ?
Une liste de noms cités dans l’instruction a été dévoilée. P. Diddy pourrait entraîner dans sa chute d’autres célébrités, même si pour l’instant aucune d’entre elles n’a été inculpée. On retrouve le nom de son producteur Stevie J., de Donald Lawrence ainsi que celui du prince Harry (même si sa présence ne suggère pas d’implication criminelle de sa part), du président de sa maison de production Harvey Pierre, de Yung Miami, des fils de P. Diddy, de la chanteuse Cassie Ventura, de l’évêque T.D. Jakes. Deux autres noms sont tenus secrets, un rappeur de Philadelphie bien connu et un chanteur de R&B lauréat d’un Grammy Award.
Alors que l’étau semble quelque peu se resserrer autour de P. Diddy, son avocat Aaron Dyer a dénoncé mardi un “usage excessif flagrant de la force armée”, une “chasse aux sorcières basée sur des accusations sans fondement” et une embuscade “sans précédent – associée à une présence médiatique coordonnée”. Si deux des enfants du businessman ont été filmés menottés au moment des raids du FBI, l’avocat du rappeur a insisté expliquant que “ni M. Combs ni aucun membre de sa famille n’ont été arrêtés et leur capacité à voyager n’a été restreinte d’aucune manière”.
Tandis que des rumeurs, démenties depuis, envoyaient P. Diddy en fuite vers le Cap-Vert à bord de son jet, il a toutefois été confirmé qu’il se trouvait dans un aéroport de Miami lundi. Il aurait eu une conversation avec des agents fédéraux, sans être arrêté, a confié une source policière à l’AFP. Selon le New York Times, il s’apprêtait à s’envoler pour les Bahamas mais est finalement resté aux États-Unis.