Skrik, ou Le Cri en français, est sûrement l’une des œuvres les plus connues au monde. En 2020, elle s’élevait d’ailleurs au rang de quatrième peinture la plus recherchée sur Google. Un pur concentré pictural d’angoisse existentielle qui effraie autant qu’il fascine depuis 1893.
À voir aussi sur Konbini
Son célèbre personnage émacié poussant un cri les yeux écarquillés a même droit à son propre émoji, le fameux 😱. Pourtant, il semblerait que nous nous soyons trompé·e·s sur toute la ligne à son sujet… C’est en tout cas ce que suggère The Telegraph dans son interprétation dernier cri.
Edvard Munch, Le Cri, 1893.
Selon le British Museum, contrairement à ce que l’on pourrait penser, cet individu ne crie pas… mais au contraire, entend un cri. C’est d’ailleurs pour cela qu’il recouvre ses oreilles de ses mains. “Les gens croient que cette personne est en train de crier, mais ce n’est pas ce qu’il se passe”, affirme Giulia Bartrum, curatrice d’une exposition dédiée à l’artiste. “C’est un homme en train d’entendre un cri, dans sa tête ou non. Il ressent la sensation de la nature criant tout autour de lui.” D’où le titre allemand de l’œuvre : Der Schrei der Natur, soit “Le Cri de la nature”, pour les LV2 espagnol qui nous lisent.
Cette conclusion est le fruit de l’analyse d’une rare lithographie monochrome réalisée par Munch. Elle représente la même scène que dans la peinture originale, à la différence qu’en bas à droite de l’œuvre, l’artiste a écrit : “J’ai senti le grand cri dans toute la nature.” Il s’agirait donc de représenter quelqu’un qui entend et ressent un hurlement tout autour de lui, et non quelqu’un qui pousserait un cri.
Chargement du twitt...