Le collectif Arabengers va “raconter l’Algérie” grâce à des concerts et des tables rondes ce week-end

Le collectif Arabengers va “raconter l’Algérie” grâce à des concerts et des tables rondes ce week-end

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© Naïla Salmi Khodja

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Par Lise Lanot

Publié le

Ce samedi 29 juin, l’événement pluridisciplinaire mêlant musique, arts, débats et nourriture créera "des moments de célébration et de communion".

Le samedi 2 juillet 2022, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance algérienne, le collectif Arabengers “racontait l’Algérie” le temps d’une journée où se mêlaient tables rondes, enregistrement d’un podcast, karaoké, DJ sets et concerts (TIF et Médine). Deux ans plus tard, après des événements dédiés au Maroc, à “l’apport de l’immigration à la pop culture”, à la CAN (Coupe africaine des nations), à Gaza ou au cinéma, le collectif revient avec la partie 2 de sa célébration algérienne afin, une nouvelle fois, de “créer des moments de célébration et de communion”.

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À l’image de ses huit créatrices et de la diversité de leurs intérêts, leurs influences et leur profession, Arabengers propose un événement pluridisciplinaire composé “de tables rondes, d’un marché de créateurs algériens, d’une expo photo [de Nazhachi, ndlr], d’un DJ set [signé Léo Zeggaï & Loutandlr] et d’une soirée de concerts”, qui verront se succéder Landers, Elias, Flèche Love, Youssef Swatt’s et Fianso – qui présentera également une master class.

Difficile d’ignorer que la date de l’événement, ce samedi 29 juin, correspond à la veille des élections législatives dont les sondages placent le Rassemblement National en tête des votes. Ouafae Mameche, Donia Ismail, Lina Soualem, Hajer Ben Boubaker, Nadia Bouchenni, Farah Khodja et Shereen Dbouk ont donc décidé de “chambouler [leur] programmation de tables rondes” afin de proposer une discussion ouverte sous forme d’“États généraux, style 1789” : “Élections législatives, Bardella au pouvoir… Et maintenant, on fait quoi ? Comment lutter ? Comment se mobiliser contre ce danger ?” Le public pourra également assister à une table ronde sur “L’esprit révolutionnaire de 1954 à 1962”.

Cette nécessité d’une partie 2 de “Raconter l’Algérie” prouve l’importance de faire communauté, de créer des espaces où se célébrer, célébrer son histoire et la partager. De plus, rappellent les organisatrices, l’année 2024 est “une année symbolique” puisqu’elle “marque le 70e anniversaire du début de la guerre de libération”. De quoi insuffler un peu d’espoir, de réflexion et de fête dans une période aussi difficile que trouble.

L’événement d’Arabengers “Raconter l’Algérie (Partie 2)” aura lieu ce samedi 29 juin au Dock B de Pantin.