“Les ténèbres, après, c’est la lumière mon reuf ; la barque, après, c’est le yacht ; c’est les freestyles en bas du bâtiment, après, c’est le Grünt, broski”. Impossible de faire meilleur résumé que cette phrase prononcée par Jolagreen23 au début du Grünt. S’il n’a pas pu s’octroyer le Grünt #23, son numéro fétiche, notre Talents of Tomorrow que nous avons reçu il y a quelques mois vient de faire grande impression dans le Grünt #66, un format casse-gueule qu’il a su dompter.
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“Plus l’time faut qu’j’atteigne le sky”
20 minutes auront suffi à Jolagreen23 pour brûler de l’intérieur l’aérodrome où il s’est installé pour freestyler. C’est un lieu symbolique rappelant grandement “727BOEING”, l’un des premiers clips du rappeur à le placer sérieusement sur la map. Sur une étroite table vintage, le rappeur de Bois-Colombes fait le choix fort d’affronter seul le format, laissant quelques instants son équipe et son entourage de côté pour démontrer toute sa force et son phrasé si reconnaissable.
Après avoir démontré une très belle perf sur Arte et son format Dans le Club aux côtés de Kay The Prodigy et 8ruki, Jolagreen23 ne redescend pas de son nuage, toujours avec de (très) nombreuses images et références, du sport à la pop culture :
“J’attends mes thunes et le trailer de GTA […] J’upgrade mon Kamé Hamé Ha”
Le rappeur nous gratifie de nouveaux textes, certains évoquant un amour perdu (“C’était ma Laura, j’étais son George Bush”), d’autres traitant de sujets plus sociétaux, sans oublier de s/o son équipe et ses “briques rouges” et ne délaissant pas un ego trip bien géré, enrichi d’un vocabulaire novateur et peu utilisé.
Tout semble trop facile pour Jolagreen23, qui se balade de façon déconcertante sur des productions ultra-variées, d’une drill aérienne de Boumidjal et HoloMobb à de la sombre rage produite par Lyoko. Ce Grünt #66 signe une avancée significative vers un succès qui ne peut que lui tendre les bras.