Après les arbres, les cristaux. Dans sa dernière œuvre commandée par l’Usina de Arte au Brésil, Marina Abramović vous invite à communier avec des pierres précieuses et cristaux. Le but ? Se connecter à la nature et s’ancrer dans le moment présent. Generator présente un mur de 25 mètres de long exposant quinze gros quartz roses provenant de Minas Gerais (Sud-Est du Brésil). Ces pierres apporteraient amour, amitié, pardon, ainsi qu’un sentiment de sécurité et de paix – tout ce dont notre humanité a besoin, selon “la grand-mère de la performance”, qui rappelle “les guerres, la violence, la pauvreté et l’urgence climatique” que notre monde subit.
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“Le développement technique rapide nous a éloigné·e·s de la nature et nous avons perdu notre capacité à utiliser l’intuition, la télépathie et à nous souvenir de nos rêves. Nous avons perdu notre cœur spirituel. La fonction de Generator n’est pas seulement une sculpture. Il s’agit d’une interaction publique avec les cristaux et leur énergie, dans l’espoir de restaurer notre capacité à nous connecter avec la nature à travers la sérénité et l’ancrage dans l’ici et maintenant”, détaille-t-elle.
On adore le boulot de Marina Abramović mais pour le coup, on la trouve de plus en plus déconnectée du réel – surtout depuis qu’elle a lancé une gamme de skincare. Demander à des personnes privilégiées de faire des câlins à des arbres et serrer des quartz dans leurs mains ne va franchement pas apaiser la face du monde et nous semble assez… naïf. On ne comprend pas trop l’engagement politique qu’elle essaie de mettre là-dedans, d’autant plus qu’on n’en sait pas davantage sur les conditions d’extraction de ces précieux minerais. On peut toujours tenter d’étreindre des pierres précieuses en espérant fort que la retraite passe à 60 ans, cela dit.