L’AFP ouvre sa propre galerie photographique pour faire vivre ses images “qui dorment dans les tiroirs”

L’AFP ouvre sa propre galerie photographique pour faire vivre ses images “qui dorment dans les tiroirs”

Image :

© Dannie Jing/Unsplash

photo de profil

Par Konbini avec AFP

Publié le , modifié le

Avec une exposition inédite sur la Libération de Paris dont nous commémorons le 80e anniversaire.

L’Agence France-Presse (AFP) ouvre au public jeudi à Paris sa première galerie dédiée à la photographie avec une exposition inédite consacrée à la Libération de la capitale, dont on commémore le 80e anniversaire. Installée au 9 place de la Bourse, siège de l’AFP, cette première exposition intitulée “Paris 1944, une semaine en août” se tiendra jusqu’au 2 novembre 2024. Elle sera ouverte au public du mercredi au samedi, de 11 heures à 18 heures.

À voir aussi sur Konbini

À plus long terme, la galerie présentera des expositions gratuites plusieurs fois par an, avec “pour ambition d’amener jusqu’au public les richesses exceptionnelles du fonds photographique de l’agence qui trop souvent dorment dans les tiroirs”, précise Marielle Eudes, sa directrice des projets spéciaux photo. “Avec six millions de documents argentiques, dont 350 000 plaques de verres, et quelque vingt millions de documents numériques, le fonds photographique de l’AFP constitue un trésor historique, patrimonial et photographique qu’il faut ouvrir à tou·te·s”, ajoute-t-elle.

L’ambition est aussi de “présenter au public, au fil des expositions, les grandes signatures photographiques qui ont fait la réputation du service photo” de l’agence, à travers des tirages de collection dont la plupart seront proposées à la vente, développe Marielle Eudes. La première exposition présente un dialogue entre les images des professionnel·le·s de l’agence et des photos amateurs issues de la collection de deux passionnés, Laurent Fournier et Alain Eymard.

En août 1944, “professionnel·le·s, correspondant·e·s de guerre ou photographes d’agence se sont engagé·e·s nombreux·ses dans la documentation des derniers combats au cœur de la capitale. Plusieurs ont travaillé dès les tout premiers jours avec l’AFP”, l’ancienne agence Havas, mise sous tutelle allemande en 1940, reprise le 20 août 1944 et rebaptisée Agence Française de Presse, rappelle le dossier de presse.

Leurs reportages étaient coordonnés “autant que possible” par Henri Membré, “brassard FFI au bras”, qui mettra ensuite en place le service photographique de l’AFP. “Parallèlement, des Parisien·ne·s sortent leurs appareils à soufflets, rangés dans les tiroirs depuis l’ordonnance allemande du 16 septembre 1940 interdisant de prendre des photos en extérieur”, rembobine l’AFP. “Leurs photos, souvent floues, prises de loin, pas toujours cadrées, témoignent de l’exaltation d’un moment historique.”

L’AFP, qui a publié sa première dépêche le 20 août 1944, est l’une des trois grandes agences mondiales d’information, la seule européenne. Avec 2 600 collaborateur·rice·s de cent nationalités, elle fournit aux médias du monde entier, mais aussi aux entreprises, institutions et plateformes numériques, une information en six langues (français, anglais, allemand, espagnol, portugais et arabe) et sur tous supports (texte, photo, vidéo, infographie, audio).