Promouvoir a encore frappé. L’association très conservatrice d’André Bonnet a réussi à faire retirer le visa d’exploitation de La Vie d’Adèle.
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On pensait que l’association Promouvoir avait renoncé à s’acharner contre La Vie d’Adèle, et pourtant, l’association co-fondée par André Bonnet a réussi à faire annuler par la justice le visa d’exploitation du film, deux ans après sa sortie. La raison ? “Des scènes de sexe réalistes” qui pourraient “heurter la sensibilité du jeune public.”
À sa sortie, le long métrage, qui a remporté la Palme d’Or en 2013, avait été interdit aux moins de 12 ans avec avertissement et ses scènes de sexe si controversées avaient déjà fait couler beaucoup d’encre. Fleur Pellerin, l’actuelle ministre de la Culture, devra procéder “au réexamen de la demande de visa […] dans un délai de deux mois”. En attendant, le film d’Abdellatif Kechiche ne pourra normalement plus être diffusé en salles mais cela n’aura aucune influence sur les ventes de DVD par exemple.
Saw 3D, Love et maintenant La Vie d’Adèle
Promouvoir n’en est pas à son coup d’essai. L’association, très proche des milieux “catholiques traditionalistes”, s’en était déjà pris à La Vie d’Adèle en 2014 en essayant de lui retirer son visa. Cela n’avait pas fonctionné mais elle ne s’était pas découragée pour autant. Elle avait alors dirigé sa lutte pour stopper la pornographie et la violence contre Saw 3D et Love.
Pour le volet final de la sanglante saga, André Bonnet et ses acolytes étaient parvenus à lui faire retirer son visa d’exploitation le 1er juin 2015, soit cinq ans après sa sortie. Ils avaient dû batailler et demander de l’aide au Conseil d’État pour faire entendre leur appel désespéré. En ce qui concerne le dernier film de Gaspar Noé, l’association a réussi à le faire interdire aux moins de 18 ans.