Alors qu’on ne connaît pas encore l’identité du vainqueur de cette nouvelle saison, l’heure est à l’analyse, au prébilan, avant la grande finale qui arrivera le 21 juillet. L’épreuve du clip et celle des feats sont terminées et il ne reste plus que trois candidat·e·s en lice. Comme toujours, les avis sont partagés sur le programme mais il semblerait qu’un vent plus favorable plane autour de cette troisième saison. Est-ce justifié selon nous ?
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Nouveau jury, nouvelle dynamique. SDM et Aya Nakamura font le travail. L’auteur de “Bolide allemand” est totalement dans son élément, construisant un capital sympathie assez impressionnant en si peu de temps, et ce, de par son humour, sa relation avec les candidat·e·s et une bonne vibe globale qui n’entache pas son rôle de juré, il sait être sévère et dur quand il le faut.
Quant à Aya, elle aussi s’intègre bien au programme, formant un joli trio qu’on aime voir débattre. Si, dans les premiers épisodes, les avis d’Aya sonnent assez rudimentaires, au fil du temps, l’artiste s’affirme et gagne en analyse. C’est donc un premier bon point qui vient faire oublier les critiques des deux premières saisons vis-à-vis du jury.
Épreuves et candidats au point
Gros pouce en l’air pour l’épreuve des samples en showcase à l’épisode 7. C’est une nouveauté qui fait du bien. Les propositions musicales de qualité permettent aux candidat·e·s d’explorer à fond un univers peu connu, sans pour autant entrer dans la parodie, hormis pour AMK (ce qui n’enlève rien à la qualité “hitesque” très plaisante de son titre).
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Avec cette saison 3, Netflix a gratifié ses abonné·e·s des meilleurs battles depuis la naissance de Nouvelle école. De l’émotion, de la punch… cette année, le niveau était élevé. L’épreuve des feats s’est révélée intéressante, avec des artistes qui s’impliquent auprès des candidat·e·s, donnant ainsi de la crédibilité à l’épreuve.
Au montage (d’ailleurs très bon), le curseur semble moins appuyer sur la fatigue des candidat·e·s et le temps entre chaque épreuve paraît généralement rallongé, ce qui laisse un timing plus important aux artistes pour peaufiner leur travail et gérer leur épuisement.
C’est plutôt au démarrage que certains doutes pouvaient être émis quant à la qualité de la saison, et surtout des candidat·e·s. Dans les premiers épisodes, on a senti un niveau global loin d’être à la hauteur de nos attentes et de celles du jury. Finalement, tout s’est rapidement homogénéisé avec un casting solide et talentueux.
Comme les saisons précédentes, Netflix et la production rassemblent rappeurs et rappeuses installé·e·s avec AMK ou Youssef Swatt’s, déjà exposés depuis un moment, et des nouvelles têtes comme Yorssy, Clara Charlotte ou JYEUHAIR. En clair, les six derniers artistes ont des personnalités assez marquantes et représentatives de ce qui constitue le rap en France, et les femmes sont enfin présentes, contrairement à la saison 2.
Quelles conclusions tirer de tout ça ?
Au regard de la proposition et en considérant le programme pour ce qu’il est, c’est-à-dire un télécrochet grand public, on peut dire que pour le moment, cette saison 3 est globalement réussie. Le jury fonctionne, plusieurs talents se dégagent grâce à une belle proposition artistique et un bon niveau. Pour autant, difficile d’affirmer que cette saison surpasse de très loin les précédentes. Elle reste dans la même veine mais apporte quelques satisfactions supplémentaires.
Il sera intéressant de voir qui va sortir du lot à la fin de la diffusion lorsqu’on sait que l’année dernière, l’émission comptait dans ses rangs des artistes comme Slkrack et Coelho (tous deux déjà bien connus avant Nouvelle école) mais également Dau, WarEnd, NAYRA ou encore Lpee qui font un beau parcours depuis la diffusion. Pour la saison 1, on pense évidemment à BENplg ou encore B.B. Jacques, première satisfaction du programme qui permet d’entrevoir un futur encourageant cette saison, l’ultra-mélodieux Yorssy et son morceau “CRF”, performé à Nouvelle école, font une belle entrée dans le Top 50 France sur Spotify.
La saison 3 peut-elle prétendre à rester dans les mémoires ?
Pas forcément, mais le programme s’installe peu à peu avec ce qui restera peut-être sa meilleure saison depuis son lancement, Nouvelle école trouve son rythme de croisière, avec des bons invités spécialistes comme Sniper (Aketo et Tunisiano) ou encore Vicelow en tant que coach scénique.
Cette saison se tient, on voit les candidat·e·s évoluer, on s’attache. Car oui, il va falloir s’y faire, Nouvelle école ne pourra pas satisfaire les spécialistes de rap qui ne veulent que du rap. Ici, la place est majoritairement au divertissement et à celui d’un large public. C’est une donnée essentielle pour comprendre le fonctionnement et la réussite du programme sur Netflix.
On parlait de rythme de croisière : attention tout de même à ne pas trop se reposer sur un faux rythme qui pourrait endormir tout le monde à la longue. Rappelons que les saisons précédentes, même si beaucoup critiquées, ont tout de même fonctionné, avec des séquences marquantes comme le freestyle de Cristal par exemple. En attendant, on prend du plaisir devant ses épisodes avec de bon·ne·s candidat·e·s et rivalités, et on ne va pas se priver de regarder la suite.
