Le nouveau visage de La Joconde. L’artiste espagnole Tati Moons a voulu donner sa “version 2020” de Mona Lisa. “Cela ne fera pas l’objet d’une série et personne n’a demandé à voir cela, mais Mona Lisa ressemblerait à ça avec mon style”, a-t-elle annoncé dans un post Instagram liké plus de 100 000 fois.
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Considérée comme la référence ultime des portraits de la Renaissance, La Joconde de Léonard de Vinci est bien loin de ce nouveau “style”. Dans cette illustration numérique modernisée, Moons apporte des traits correspondant aux diktats de beauté actuels, dignes d’un filtre Instagram : lèvres charnues, visage anguleux, mâchoire proéminente, nez fin, sans oublier le make-up…
“La Joconde” de Léonard de Vinci. (© Tati Moons)
En termes de look, la Mona Lisa de l’artiste espagnole porte un débardeur noir légèrement décolleté, un gilet porté en châle et un voile transparent sur ses cheveux lâchés. Elle possède également quelques tatouages sur les bras et la poitrine : “Atemporelle”, “O[riginal]G[angster] Muse”, un cœur, une référence à son signe astrologique (“Lion”), des anges, une rose et deux doigts qui semblent se toucher en écho au célèbre plafond de la chapelle Sixtine, La Création d’Adam de Michel-Ange.
Une peur des puristes
Tati Moons confie tout de même son appréhension : l’artiste numérique craignait les réactions et qu’on lui reproche de toucher à un chef-d’œuvre sacré :
“Au début, je ne voulais pas la publier, […] (je savais que des personnes trouveraient les tatouages irrespectueux) mais je ne sais pas pourquoi, je me suis lancée et je l’ai postée. J’ai eu de bonnes réponses, les gens m’ont motivée à peindre ‘La Jeune Fille à la perle’, et je prévois désormais de poursuivre cette série.”
Qu’on aime ou qu’on déteste, si Mona Lisa avait existé aujourd’hui et possédé un compte Instagram, elle aurait probablement plus ressemblé à la version de Tati Moons qu’à celle de Léonard de Vinci.
“La Jeune Fille à la perle”, de Johannes Vermeer. (© Tati Moons)