La fois où j’ai été hantée par le fantôme d’un ancien obstétricien nommé George

La fois où j’ai été hantée par le fantôme d’un ancien obstétricien nommé George

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© Kevin Escate / Unsplash

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Par Delphine Rivet

Publié le

"Je viens de voir passer quelqu’un dans ton couloir !"

Pour célébrer Halloween comme il se doit, Konbini a recueilli des témoignages d’histoires paranormales aussi flippantes que réelles. On commence par une histoire de fantôme racontée par une personne ayant préféré garder l’anonymat.

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En 2016, peu de temps après la naissance de ma fille, on habitait dans un appartement à Paris, dans le 13e arrondissement. J’ai commencé à sentir une présence masculine, quand j’étais pourtant seule avec mon bébé. J’avais la sensation de voir sa silhouette du coin de l’œil. Sachant que, comme beaucoup de jeunes parents, on ne dormait pas beaucoup, j’ai d’abord mis ça sur le coup du manque de sommeil. J’en ai parlé à mon compagnon et à ma mère, je me suis même mise à pleurer : “J’ai l’impression qu’il y a un homme avec nous. S’il est là et qu’il nous entend, j’aimerais qu’il s’en aille”. Je flippais un peu, évidemment.

Les mois passent. Un jour, alors que mon mari dormait, j’étais dans la cuisine et je gardais un œil sur la petite quand, tout à coup, elle montre quelque chose du doigt dans le couloir et dit “Papa ?”. Il n’y avait pourtant personne d’autre que nous deux. Je suis quand même allée dans notre chambre pour vérifier et oui, mon homme dormait à poings fermés. Ça a soudain fait remonter cette sensation de présence étrangère que j’avais eue quelques mois plus tôt.

Des semaines plus tard, pendant que ma fille faisait la sieste dans sa chambre, je recevais une amie pour le thé, et soudain elle me dit : “Je viens de voir passer quelqu’un dans ton couloir !”. On n’habitait pas dans un 150 mètres carrés, et le salon et le couloir étaient juste séparés par une porte vitrée. On est donc allées voir, et on n’a rien vu. C’était peut-être un reflet ? N’ayant pas grand-chose à perdre, j’ai décidé de demander de l’aide à quelqu’un, sans trop donner de détails. Il se trouve que ma sœur a une amie dont la maman, qui vit en Angleterre, est médium : Maria.

Je la contacte et lui raconte : “Je pense qu’il y a quelqu’un chez moi, est-ce que tu peux checker s’il te plaît ?”. Je reste vague pour ne pas l’influencer et lui explique juste que je ressens une présence depuis un petit moment. Pour qu’elle établisse le contact, Maria me recommande de mettre des fleurs fraîches dans l’appartement pendant une semaine et d’allumer des bougies toute la journée. Au bout de quelques jours, elle me fait un premier rapport : il y a bien un esprit masculin, mais il est prêt à partir, et elle va donc, à distance, l’aider à franchir le cap.

Elle me demande de la tenir au courant si jamais je remarque une différence. Deuxième débrief, et là, séquence émotion : en fait, ce monsieur était coincé dans une boucle, entre la porte d’entrée et la chambre de ma fille, avec le couloir entre les deux. Elle me dit qu’il était là parce que ma fille était comme une lumière dans son obscurité, qu’il s’inquiétait beaucoup pour elle, et que c’est pour cette raison qu’il veillait constamment sur elle. Il s’appelait George.

De son vivant, il était obstétricien et travaillait dans un asile pour femmes enceintes au début du XXe siècle, dans les années 1920 environ. Il lui a expliqué qu’un asile pour femmes enceintes, c’était un endroit où allaient celles qui étaient démunies, à partir du 7e mois de grossesse, pour accoucher et apprendre comment s’occuper d’un bébé. Toujours selon la médium qui a recueilli son histoire, quand il était encore de ce monde, un jour où il aidait une femme à accoucher parce que le bébé était coincé, il est allé chercher les forceps et s’est écroulé : crise cardiaque. La maman est décédée, mais le bébé a survécu.

George errait chez moi, comme bloqué, envahi par la culpabilité d’être mort au mauvais moment. Mais il est finalement parti, est passé de l’autre côté, et j’ai senti comme un poids qui s’évaporait. J’en ai profité pour faire quelques recherches et là, je n’en croyais pas mes yeux : il se trouve qu’au bout de la rue où on habitait, rue Tolbiac, se tient aujourd’hui une pouponnière de l’Aide sociale à l’enfance, le Centre Michelet qui était avant ça… un asile pour femmes enceintes qui a fermé ses portes dans les années 1930.