“2024 sera une année importante pour l’art contemporain à Nîmes avec cette première édition, tant sur l’espace public que dans des espaces muséaux. La Contemporaine de Nîmes s’emparera des rues de notre cité pour une année de création exceptionnelle”, annonce le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Du 5 avril au 23 juin prochains, la ville accueille en effet une nouvelle triennale consacrée à la création contemporaine, la Contemporaine de Nîmes. Rafraîchissante, cette première édition a pour thème “Une nouvelle jeunesse” : elle concentre les questions liées à la jeunesse actuelle, les transmissions générationnelles et la notion de renouveau.
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“Véritable invitation à découvrir l’émergence artistique et culturelle tout en interrogeant les rapports intergénérationnels, cette thématique se veut fédératrice et créatrice de liens. Il s’agit notamment d’imaginer de nouvelles formes de convivialité, de vivre l’art collectivement et de réunir, par la création, des générations qui ont parfois tendance à s’opposer”, détaillent Anna Labouze et Keimis Henni, les deux directeur·rice·s artistiques. Les projets, dont la majorité ont été créés spécialement pour l’événement, se dispersent à travers quatre grands axes : une exposition pluridisciplinaire dans les rues du centre-ville, une programmation associée avec des acteur·rice·s culturel·le·s nîmois·es, des spectacles d’arts vivants et des “maisons” accueillant des résidences artistiques.
Baya, Danse des foulards, 1975. (© mennour, Paris)
Intitulée “La Fleur et la Force”, l’expo majeure de cette édition fait la lumière sur douze talents émergents ayant été invités à créer un projet en duo avec un·e artiste plus âgé·e ou renommé·e. Ces œuvres, directement issues d’une collaboration intergénérationnelle, sont à découvrir au cours d’un parcours disséminé dans la ville.
Parmi ces duos, l’artiste textile Delphine Dénéréaz et Sonia Chiambretto ont créé une installation textile monumentale le long de l’avenue Feuchères ; Neïla Czermak Ichti expose aux côtés d’une artiste qui la passionne, l’icône de la peinture algérienne Baya au musée des Beaux-Arts ; tandis que les images du photographe belge Alassan Diawara, qui interrogent les liens intergénérationnels dans la famille ou une communauté, côtoient les œuvres de la plasticienne Zineb Sedira au Carré d’Art – musée d’art contemporain de Nîmes et dans l’espace public.
Présence à l’enfant, 2022. (© Jeanne Vicerial/Photo : Erwan Le Tallec/ADAGP, Paris, 2024 & TEMPLON, Paris, Bruxelles et New York)
Des performances chargées de souvenirs
Les arts vivants rendent, eux, hommage à des événements caractéristiques de l’enfance ou de l’adolescence. Pour raviver les souvenirs, la direction artistique a invité des artistes, des collectifs et des compagnies à revisiter les thèmes de la boum, de la kermesse, de la fugue ou encore de la sortie au théâtre. “La Boum”, la fête d’ouverture, aura d’ailleurs lieu le samedi 6 avril dès 18 heures dans les Arènes, avec l’artiste Aïda Bruyère à la scénographie et Barbara Butch aux platines.
Afin de ne pas cloisonner l’événement au centre-ville, la Contemporaine de Nîmes a imaginé le concept de “maisons” relais, dans lesquelles sont pilotés des projets artistiques menés par un·e artiste ou un collectif en résidence. La programmation associée inclut quant à elle des acteur·rice·s culturel·le·s locaux·les, comme un cinéma, un lycée ou le centre d’art, à travers la création de projets liés au thème de la jeunesse.
L’édition inaugurale de la Contemporaine de Nîmes se déroulera du 5 avril au 23 juin 2024.
Konbini, partenaire de la Contemporaine de Nîmes.