Quelques jours après le Black Friday, Happiness arrive comme une fleur dans le paysage audiovisuel. À méditer.
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Happiness donne à voir une course au bonheur dont les (malheureux) protagonistes sont des rongeurs. On comprend vite qu’à la place de ces animaux il faut nous voir nous, les hommes – victimes de la société de consommation, pervertis et déshumanisés par le capitalisme.
Loin d’être moralisateur, le court-métrage appuie juste là où ça fait mal, en se déployant avec une succession de sketches illustrant des situations déprimantes. De nos trajets dans un métro surblindé à nos heures perdues dans les embouteillages, en passant par la sauvagerie du Black Friday au cours duquel les clients ne connaissent plus le respect, sans oublier, bien sûr, les antidépresseurs qui nous transforment en zombies…
Bref, ces saynètes noires s’enchaînent, jusqu’au point culminant du piège du travail. Une manière métaphorique de nous faire comprendre qu’en suivant le mouvement consumériste le bonheur est inaccessible, car on néglige alors l’épanouissement personnel.
Le petit génie derrière ce film s’appelle Steve Cutts. Il est londonien et son univers cynique, si vous ne le connaissiez pas déjà, est à découvrir d’urgence.