La chanteuse Aya Nakamura, élue “Homme de l’année”, fait la une de GQ France

La chanteuse Aya Nakamura, élue “Homme de l’année”, fait la une de GQ France

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© Thilbault-Théodore/GQ

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le , modifié le

"Je crois que la plupart des bourges qui m’écoutent se disent : 'Aya, c’est une vieille meuf '. Alors qu’en vérité, j’ai même pas leur time."

Elle a été longtemps méprisée par les médias français alors qu’elle remportait un succès sans égal. Après avoir fait la une de Vogue France en 2021, et celle du Monde en 2023, Aya Nakamura est élue “Homme de l’année” par l’édition française de GQ, aux côtés de Travis Scott, Fary, Panayotis Pascot, François Civil, Léna Situations et Seb la Frite. “Sa confiance en elle se propage chez toutes les femmes. Symbole de la réussite, de la force légitime, porte-parole libre, Aya Nakamura, autrice-compositrice-interprète est devenue en quelques années une icône, un modèle et une voix pour toute une génération. Pour ce numéro des Hommes de l’année, GQ est fier de pouvoir honorer une femme au pouvoir artistique et au parcours sans faille”, légende le magazine sur Instagram.

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À cette occasion, la chanteuse pose en une du magazine pour honorer ses couvertures alternatives du numéro de décembre et répond aux questions de la journaliste Rokhaya Diallo, dans un entretien titré : “Aya Nakamura : ‘La musique est un milieu de mecs et ça ne me pose pas de problème'”. L’artiste se confie sur son rapport à ses textes, l’industrie musicale, sa sexualité, sa notoriété, sa vie privée et à la liberté. Elles abordent par exemple le trophée de Pomme aux Victoires de la musique, face à elle, ou ce que Beyoncé représente à ses yeux : un modèle suprême.

Elle raconte aussi comment elle vit le mépris de certain·e·s à son égard, en se définissant comme “une renoi qui a grandi avec des codes sociaux différents” : “Je viens de la banlieue et ensuite j’ai grandi à Paris. J’ai un peu tout vu. Et je pense que certains n’ont jamais vu de renoi comme moi. Et ce n’est même pas méchant. Parfois les gens réagissent peut-être de manière négative parce qu’à la télé, ils ont vu des trucs sur les rebeus ou sur les renois. Donc je dois leur faire le même effet. Je crois que la plupart des bourges qui m’écoutent se disent : ‘Aya, c’est une vieille meuf ‘. Alors qu’en vérité, j’ai même pas leur time.”

Les photos signées Thibault-Théodore, un portraitiste habitué à explorer des couleurs froides et des lumières flashs, la montrent arborant une coupe afro pour la première fois dans un magazine. Enfin, Aya Nakamura est appréciée à sa juste valeur et les médias français se réveillent quant à son influence sur le monde de la culture et sur son génie, tout simplement.

Vous pouvez vous procurer ce numéro en kiosques ou sur le site de GQ France. L’entretien complet de Rokhaya Diallo avec Aya Nakamura est à retrouver ici.