On s’est dit qu’avec l’engouement autour du retour de la mode punk, des looks plus particuliers les uns que les autres allaient fleurir un peu partout, sur nos collègues, dans les transports et chez les stars, bien sûr. Alors, quand Doja Cat s’est rasé les sourcils, on a trouvé ça super logique et badass. Un peu comme quand on a croisé Kylie Jenner avec les sourcils décolorés à la Fashion Week de Paris.
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Mais la dernière photo de la benjamine du clan Kardashian/Jenner a confirmé notre soupçon (et un sentiment que quelques internautes partagent aussi) : Gabbriette, la mannequin, influenceuse et cuistot qui nous fait baver sur Instagram, est devenue The Blue Print, à savoir, la fille à qui tout le monde veut ressembler et en particulier les petites nepo babies des réseaux sociaux qui aiment bien poser sur leurs canapés hors de prix.
“Gabbriette, tu as enfanté beaucoup de ces pétasses !”
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Mais qui est Gabbriette ? C’est le genre de personnes qui peuvent vite nous donner l’impression de littéralement rien faire de notre vie. En 2018, âgée d’à peine 20 ans, elle est déjà photographe, modèle, actrice, danseuse et devient l’une des égéries Fenty Puma de Rihanna. Cinq ans plus tard, en plus d’être la lead singer des Nasty Cherry – un groupe pop rock formé par sa copine, la chanteuse Charli XCX – elle est la “nouvelle” fille à suivre.
Bizarrement, malgré l’omniprésence des réseaux sociaux, notre société de divertissement fabrique de moins en moins de it girls. Quand on était jeunes, chaque année, une nouvelle jeune femme devenait la personne que tout le monde épiait. On voulait porter les mêmes chaussures, aller manger dans les mêmes restos… De clubbeuse invétérée, elle devenait socialite et finissait souvent égérie d’une petite marque bien en vogue, du style Furla. Les anciennes it girls, comme Olivia Palermo ou Chloë Sevigny, ont tellement marqué notre époque qu’elles continuent à être invitées aux avant-premières et autres events très fashion, même si elles déchaînent beaucoup moins les foules.
Mais maintenant qu’on voit tout, tout le temps, partout, chaque personne qui maîtrise un peu la colorimétrie, les flashs, connaît son bon profil et a assez de pesos pour s’acheter des tenues sympas peut prétendre au titre de it girl du moment. Mais la vie va tellement vite sur Instagram et TikTok, qu’il nous en faut une nouvelle tous les mois. Sinon, on se lasse et on commence à vouloir lui trouver des défauts.
Gabbriette fait partie de ces exceptions qui confirment la règle et est de celles qui ont su rester mystérieuses – et donc, intéressantes – après des années passées sur les réseaux. En 2019, le magazine Galore la nommait muse du New Age et ils avaient vu juste. C’est une véritable muse à l’ancienne, comme à l’époque où les peintres et autres philosophes prenaient de l’opium comme on prend de l’aspirine et avaient une hygiène dentaire plus que douteuse.
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Dans ce tweet, l’internaute demande, avec incrédulité, si ces trois femmes sont bien des personnes différentes. La seule et unique réponse valide est que l’une a fortement inspiré les deux autres. Que ce soit Amata, Amelia ou encore Kylie Jenner, on ne peut nier l’influence de Gabbriette – et sa moue boudeuse et endormie – dans leur façon de poser, de fixer la caméra en contre-plongée et surtout dans leurs looks.
Si on devait définir celui de Gabbriette, on dirait que c’est l’aesthetic latina des années 1990 à la sauce punk rock : les yeux sont chargés, les lèvres contourées, les boucles d’oreilles sont des créoles et les cheveux noir de jais. C’est comme si Maddy d’Euphoria avait fusionné avec Cherie Currie du groupe The Runaways pour donner un nouveau super-héros.
De loin, cette héroïne serait un avatar d’Angelina Jolie en pleine promo du premier volet de Tomb Raider. Avec la notoriété grandissante de Gabbriette (on l’a d’ailleurs interviewée au dernier défilé Jacquemus), c’est toute une nouvelle tendance qui émerge. Elle tire son inspiration un peu partout : dans la mode tomboy, dans le look des bikers, dans le punk, dans l’aesthetic de la femme d’Amérique latine, dans le glamour du vieil Hollywood…
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On ne sait pas encore comment va s’appeler cette nouvelle trend mais certains parlent d’Angelina Jolie core. Et on trouve ça très logique.
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