Le chef-d’œuvre de Victor Fleming, Autant en emporte le vent, qui fut récompensé de huit Oscars a été, pour la première fois, déprogrammé du Memphis Orpheum Theatre, sensible à la lutte contre le racisme.
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Autant en emporte le vent, le classique de Victor Fleming, n’est plus le bienvenu à Memphis. Chaque année pourtant, et ce depuis 34 ans, le Memphis Orpheum Theatre, situé dans le Tennessee, diffuse le film. Mais après la première projection de cette année, le 11 août (la veille des manifestations racistes de Charlottesville), l’institution sud-américaine a reçu de nombreux commentaires sur l’évènement Facebook, ce qui les a poussés à le supprimer de leur programmation, explique Deadline.
Le directeur du cinéma a ensuite expliqué publiquement pourquoi ce film n’avait plus sa place dans son établissement, rapporte The Guardian :
“En tant qu’organisation dont la mission est de divertir, d’éduquer et de mettre en valeur la communauté que nous servons, The Orpheum ne pouvait diffuser un film qui choque une grande partie de la population locale.”
À l’époque, en 1940, le film avait remporté huit Oscars. L’un d’eux avait même été le premier à récompenser une Afro-Américaine, Hattie McDaniel, alors meilleure actrice dans un rôle de soutien. Le film se déroule au milieu du XIXe siècle et se focalise sur Scarlett O’Hara, une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste qui fait chavirer les cœurs.
En pleine guerre de Sécession, le film retrace les oppositions entre le sud esclavagiste et le nord abolitionniste. Or, les reproches concernent ce point précis : les personnes noires seraient stéréotypées, à l’inverse des citoyens du Sud, qui seraient plus aimables.