Durant l’onirique cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, l’un des tableaux, intitulé “Solidarité”, représentait un cheval d’argent, monté par une cavalière drapée des fameux anneaux de l’événement mondial. Ce cheval, qui incarnait “l’esprit olympique”, et Sequana, déesse de la Seine, ont remonté le fleuve parisien pendant dix minutes, d’est en ouest, pour arriver à la tour Eiffel.
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Là, la cavalière (qui était incarnée par Floriane Issert, sous-officière de gendarmerie) a rejoint le Trocadéro pour y apporter le drapeau olympique. Elle était suivie des drapeaux des comités nationaux olympiques, rapporte l’AFP, mais qui sont les artisan·e·s derrière cet impressionnant dispositif ?
L’Atelier Blam
Nous devons le cheval métallique et mécanique d’1 mètre 80 à l’Atelier Blam, un studio de design et de fabrication nantais, fondé en 2015 par le directeur artistique Aurélien Meyer. Il a fallu un an de travail pour bâtir ce bijou d’argent. “Il est doté d’un système de flottaison créé spécifiquement pour les besoins de la cérémonie d’ouverture par des architectes navals de Quiberon. Le mécanisme retranscrit le plus précisément possible les mouvements du galop d’un cheval”, a précisé l’atelier à l’AFP.
L’atelier emploie une quinzaine de designers, architectes, ingénieur·e·s, spécialistes en sciences humaines et sociales à participer à des créations variées, allant d’un cheval d’argent pour les Jeux de Paris à six fontaines pour le rond-point des Champs-Élysées, le mobilier intérieur de la Bourse de Commerce, ou encore un belvédère métallique de onze mètres de haut pour les berges de Rennes. Ajoutons que l’atelier nantais a participé à la conception de la vasque de trente mètres de haut, qui a été allumée par les deux athlètes Marie-José Pérec et Teddy Riner.
Jeanne Friot et Robert Mercier
La mystérieuse cavalière de notre cheval d’argent a été habillée par Robert Mercier et Jeanne Friot. Cette dernière est déjà perçue comme la prochaine Vivienne Westwood. Passée par Balenciaga et APC, cette créatrice de prêt-à-porter de 29 ans milite pour une mode non genrée, responsable et fabriquée en France. Son CV affiche aussi une robe d’anniversaire créée spécialement pour la chanteuse Madonna, ainsi que des tenues pour Burna Boy, Anya Taylor-Joy, Barbara Pravi et Izïa. Ses ateliers sont installés à La Caserne, et selon Le Figaro, les équipes travaillent en ce moment sur les costumes de la prochaine saison d’Emily in Paris.
Robert Mercier, de son côté, est connu au sein des grandes maisons de luxe comme un fin spécialiste du cuir. Cet artisan français a travaillé entre autres pour les maisons Schiaparelli, Balmain et LOEWE. Pour cette armure en cuir upcyclé, Robert Mercier a dû arranger les ceintures pour leur donner cet effet argenté et métallique. Au-delà de cette Jeanne d’Arc des temps modernes, il a signé le costume “abeille” de Thierry Mugler, porté par Beyoncé lors de sa tournée Renaissance.