Pour le plus grand malheur de certain·e·s, nous n’avons pas tous·tes eu l’occasion de nous rendre à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Entre les magnifiques tableaux pensés par Thomas Jolly et les porteur·se·s de flamme, l’envie d’immortaliser ce merveilleux spectacle n’a pas manqué à certain·e·s, quitte à rester sur leur canapé. Zidane tenant la flamme olympique dans le métro, le show plumé de Lady Gaga et le public en délire, voici les images que le photographe Yannick Llopis a capturées depuis son poste de télévision. Les yeux rivés sur l’écran, son appareil photo Fujifilm en main, le photographe a su immortaliser les moments forts de la cérémonie, et c’est très émouvant.
À voir aussi sur Konbini
Avec quelques règles qu’il s’est imposées lui-même lors de ses prises de vue, le photographe désirait créer des images de moments emblématiques qui permettront aux gens de s’en souvenir. Il s’est fixé de “ne pas reproduire intégralement ce qui apparaît à l’écran, sinon il n’y a pas de valeur ajoutée” : “Selon moi, jouer avec les réglages de mon appareil pour obtenir du flou me paraît essentiel dans cette démarche. Et essayer de trouver des détails qui n’apparaissent que furtivement à l’écran”, nous confie-t-il.
© Yannick Llopis
“J’ai découvert récemment les célèbres TV shots de la légende Harry Gruyaert. Ce maître absolu de la photographie s’était amusé dans les années 1970 à photographier à l’argentique son écran de télévision en déréglant volontairement l’antenne pour obtenir des couleurs étranges et une image imparfaite. J’ai trouvé l’idée géniale, et en cherchant des travaux similaires, je me suis aperçu qu’il n’existait pas grand-chose. Je trouvais ça dommage parce que je vois énormément de possibilités créatives avec ce concept de base. C’est déclinable quasiment à l’infini et j’ai donc voulu essayer de le faire à ma manière”, poursuit Yannick Llopis.
Plongé dans le noir pour éviter les reflets de la télévision, le terme “capture d’écran” prend tout son sens. L’idée ingénieuse du photographe a rencontré un réel succès sur Instagram, qui permet au public de revoir des scènes, tout en admirant la beauté de son intention artistique lors de la prise de vue. La télévision, qui est un objet informatif, devient alors un outil de création artistique s’inscrivant dans la démarche du photographe.
© Yannick Llopis
Ce n’est pas le seul événement que Yannick Llopis a couvert depuis son téléviseur. Le photographe a réalisé une série sur la finale de Roland-Garros cette année, notamment sur le dernier match entre les joueurs de tennis Carlos Alcaraz Garfia et Alexander Zverev.
Mais il a aussi couvert la récente finale du top 14 de rugby qui divisait Bordeaux et Toulouse. “J’ai donc fait mon premier essai pendant la finale de Roland-Garros. L’exercice m’a tellement plu que j’ai ensuite recommencé pour la finale du top 14 remportée par le Stade toulousain. Et c’est donc naturellement que j’ai voulu immortaliser la cérémonie des JO de la même manière.”
Grâce à ses photographies, Yannick Llopis nous permet de conserver un souvenir de cette cérémonie qui restera à jamais gravée dans nos mémoires. Llopis a pour projet d’éditer prochainement un livre sur sa vie en Chine durant 18 mois en pleine période Covid-19. On attend donc ça avec impatience, en plus de revoir d’autres séries photo d’événements qui marqueront nos esprits pour toujours.
© Yannick Llopis
© Yannick Llopis
© Yannick Llopis