Ça y est, après trois mois de bons et loyaux services, la Star Academy s’achève sur un prime exceptionnel, à l’image de toute cette saison qui nous a offert son lot de spectacle, d’émotions et de surprises (des bonnes comme des mauvaises). C’est Pierre, originaire de Caen, qui a grandi à Villedieu-les-Poêles (la nouvelle ville la plus en vogue de France visiblement), qui l’emporte.
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Le jeune homme de 21 ans aura su marquer l’aventure de sa voix rauque, de son humilité et de sa bienveillance, qui ont réussi à toucher les téléspectateur·rice·s, mais également le grand public, à en croire les près de 900 000 personnes qui le suivent sur sa page Instagram. Quelques jours après sa victoire face à Julien, on a pris le temps de poser toutes nos questions à Pierre, grand gagnant de cette dernière saison de la Star Academy.
Konbini | Quelques jours après ta grande victoire, comment tu te sens ?
Pierre | Je me sens encore sur un petit nuage. C’est dur de réaliser tout ce qu’il vient de se passer. Ça fait trois mois, on est enfermés, on n’a pas d’infos et là, d’un coup, on sort, on apprend tout, on découvre tout. Je suis très très content, mais je suis encore dans mon petit rêve.
Le plus gros choc, en sortant, c’est quoi ?
C’est de voir à quel point à quel point on était soutenus et regardés. Quand on est dans le château, on ne se rend pas compte de l’ampleur que ça prend dehors et donc de voir tout ça d’un coup, c’est vrai que c’est très impressionnant, mais justement, je pense que c’est que c’est une bonne chose de ne pas être mis au courant de tout ça pendant l’aventure, ça nous a permis à tous de rester très soudés et de ne pas se laisser parasiter par tout ce qu’il pouvait se passer à l’extérieur.
Comment tu as vécu cette finale ?
Cette finale, c’était particulier, parce qu’à la fois c’était une soirée avec un enjeu, mais c’est aussi la dernière fois qu’on faisait un prime de cette aventure, donc il y avait beaucoup de nostalgie. Au début du prime, quand on est revenus à treize pour chanter l’hymne, alors qu’on ne l’avait pas fait depuis trois mois, ça nous a mis un coup, à moi et Julien, en mode “c’est vraiment la fin” [rires]. Du coup, ça nous a enlevé la pression et le stress pour pouvoir profiter.
Au moment de récupérer ton téléphone, tu as dû remarquer, notamment sur Instagram, les deux, trois personnes en plus qui te suivent. Avant l’aventure, tu avais déjà ta petite communauté sur les réseaux à qui tu préparais des petites vidéos de covers, par exemple. Tu vas communiquer de la même manière avec tes 900 000 aboné·e·s qu’avec tes 700 abonné·e·s d’avant l’aventure ?
Je t’avoue que c’était choquant de voir ça [rires]. Moi, avant de rentrer, je partageais beaucoup de choses sur les réseaux, mais ma communauté n’était vraiment pas énorme et donc voir tous ces gens qui me suivent, j’essaie de prendre du recul et je ne réalise pas encore. Mais j’ai conscience qu’il va falloir que je communique avec tous ces gens, car c’est pour ça que je suis là. Moi, j’ai toujours adoré faire des vidéos de reprises pour mes 700 abonné·e·s, donc c’est possible que je continue pour mes…
Près de 900 000 abonné·e·s !
Voilà ! [rires] C’est totalement dingue.
Tu as un morceau ou une prestation préférée dans ton aventure ?
Il y a d’abord la première fois que j’ai chanté avec un artiste ! C’était James Arthur, en plus, et je suis assez fan. Et puis, évidemment, celle que j’ai faite avec Wookdid, sur “Run Boy Run”. Au-delà de l’aspect vocal et musical, il y avait tout l’aspect scénique qui était absolument fou. C’est vraiment une prestation où je me suis senti bien et capable de me lâcher.
Ce duo avec Woodkid, beaucoup de fans le considèrent comme l’un des meilleurs moments Star Ac’ depuis bien longtemps ! Pendant que tu la chantais, tu te rendais compte que le moment était spécial ?
Les gens ont dit ça ? Trop bien ! Honnêtement, pendant la prestation, je ne m’en rendais pas forcément compte que quelque chose de spécial se produisait. J’étais juste à fond dedans, sans trop me poser de questions. Yoann [Woodkid, ndlr] m’a dit qu’au-delà des primes et de l’aspect télé de notre prestation, il voulait m’offrir un avant-goût de ce qu’on pouvait ressentir sur une tournée, sur un concert, et c’est ce qu’il a bien réussi à faire sur cette performance. Le show, l’interaction avec le public… Tout ça m’a permis de me libérer et j’ai pris un plaisir fou. C’était un trop bel échange avec lui.
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Tu remportes la Star Ac’ en véritable autodidacte, sans avoir pris de cours. C’est un peu une leçon pour tous les petits jeunes qui expérimentent dans leur chambre. Tu es fier de porter cet exemple-là ?
Oui, je suis content ! Ça veut dire qu’il n’y a pas forcément besoin d’avoir fait le conservatoire pour faire de la musique et que si tu es passionné et si tu as envie d’apprendre, tu peux y arriver. Je suis très content de porter ce message.
Tu remportes aussi la Star Ac’ en étant le dernier à te lever tous les jours. Du coup, l’avenir appartient vraiment à ceux qui se lèvent tôt ?
[rires] J’étais peut-être le dernier à me lever, mais je me levais quand même tôt ! C’est vrai que le sommeil, c’est important, quand même. C’est vrai que je ne suis pas trop du matin et pour ne rien arranger, dans la Star Ac’, le rythme est assez soutenu. Je ne sais pas si l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ou pas, mais je sais que l’avenir appartient surtout à ceux qui travaillent !
Évidemment, un autre morceau important pour toi, j’imagine que c’est ta composition “Ceux qu’on était” que tu as eu la chance de chanter aux évaluations, mais aussi sur le dernier prime. Tu chantais beaucoup de compositions au château, tu es heureux que ce soit celle-ci qui sorte du lot finalement ?
C’est vrai que j’ai beaucoup de compos, j’aime bien m’exercer dans ma chambre, tout seul. Là, j’avais l’occasion de m’entraîner au piano, parfois avec les autres autour. Cette chanson, je l’ai beaucoup chantée, à tel point que les autres élèves connaissaient les paroles et la chantaient avec moi. Pour être tout à fait honnête, de toutes mes compos, ce n’est pas ma préférée [rires]. Malgré ça, j’ai été tellement heureux d’entendre les gens sur le prime la reprendre avec moi et je dois remercier Dadju pour ça.
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Le public vous a évidemment collé des étiquettes assez rapidement. Toi, tu as été le “petit chouchou des filles”, le “romantique”, le “beau gosse avec sa casquette”. Tu arrives à en rire ?
Au château, heureusement, c’est des trucs auxquels je n’étais pas confronté. J’y ai surtout été confronté là, en sortant. Et encore, j’essaie de ne pas trop prêter d’attention à ces retours-là. Donc moi, vraiment, pendant trois mois, je n’avais pas du tout l’impression d’avoir cette étiquette-là et ça ne m’a pas forcément perturbé.
Vous enchaînez rapidement avec la tournée et elle est plutôt costaud ! Ça t’excite ou ça t’effraie ?
On a hâte de cette tournée parce que c’est le moment où on va rencontrer le public qui nous soutient depuis le début. Donc, oui, ça va être sport, mais on est très excités. Quand tu es artiste, tu as envie de faire des concerts et de partager les chansons avec le public et ça va être trop cool, quoi ! On va enfin pouvoir faire ce qu’on a envie de faire, d’autant plus que le public a répondu très présent.
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour la suite ?
Si on peut me souhaiter un truc, c’est que ça continue, que j’arrive à vivre de ma passion et qu’on passe une très belle tournée avec les autres. Et pour la suite en solo, me souhaiter que tout se passe se passe bien, et que j’arrive à proposer des morceaux qui me plaisent et qui plaisent aux gens, que je fasse mon petit bout de chemin.