“brillant et plein d’esprit”
Dans une édition de 1964 du magazine Life, le dirigeant de l’agence américaine décrit Fleming comme un être “brillant et plein d’esprit”, en référence à une rencontre entre les deux hommes cinq ans plus tôt. C’est pendant cette entrevue que Fleming aurait reproché à la CIA de ne pas assez donner dans les “dispositifs spéciaux”… Dulles n’avait pas d’autre choix que de l’écouter. Moran le rappelle :
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Pendant des années, les romans James Bond avaient le monopole de l’image publique de la CIA et l’agence l’a utilisé à son avantage.
CIA rules
Remarquez qu’à mesure que l’amitié entre Dulles et Fleming s’épaissit, l’agent Leiter ainsi que l’agence américaine gagnent en substance et trouvent grâce aux yeux de Fleming. Ainsi, “dans les derniers livres, comme l’amitié entre Dulles et Fleming s’approfondit, un tableau beaucoup plus favorable de la CIA se dégage”, explique Christopher Moran. Par ailleurs, dans Thunderball, l’agent M (le chef de James Bond, ndr), fait littéralement l’apologie de l’agence américaine… et Dulles finit par faire lui-même l’objet de mentions honorables dans les livres suivants. Qui a dit “conflit d’intérêts” ?
On note que de l’autre côté du Bloc on avait vent des relations entre l’homme de fiction et le patron des services secrets américains. De sorte que le journal russe Izvestia écrivait en 1962 : “Les propagandistes américains doivent être dans une très mauvaise situation pour avoir recours à un agent britannique à la retraite reconverti en écrivain médiocre”.
Source : Mashable
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