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Et quand on évoque les prémices de cette grande aventure, son visage s’illumine. Un sourire de nostalgie s’y matérialise. “J’ai l’impression que c’était hier, admet-il. À la base, j’étais un grand fan des livres de J. K. Rowling. J’ai envoyé une vidéo dans laquelle je rappais. J’ai passé cinq auditions avec Daniel Radcliffe et Emma Watson. Ils ont fini par me conduire au bureau de production. La nouvelle est tombée. Soudainement, ma vie a changé.”
Pendant des années, les millennials vont ainsi grandir avec son personnage attachant et l’aimer de manière inconsidérée. Conséquence ? Jusqu’à ce jour, Rupert Grint a beaucoup de mal à faire trois mètres sans que les aficionados n’affluent. Il le sait : ça fait partie du jeu et il remercie la Warner d’avoir réussi à le protéger au maximum, comme ses partenaires à l’écran. “Ce n’est pas facile de dire au revoir à la notion d’anonymat. Je ne me souviens plus de ce que ça fait de sortir dans la rue incognito. Avec les années, je me suis adapté.”
Pour autant, Harry Potter, qu’il considère comme “une longue et intense expérience, riche en sacrifices”, n’a pas entravé sa simplicité. Rupert Grint semble garder les pieds sur terre. Il se dit prêt, non sans un pincement au cœur, à faire le deuil de Poudlard : “Il y a eu une dernière prise et tout s’est terminé. Comme moi, mes petits frères et sœurs étaient tristes à la maison.” Il faut apprendre à aller de l’avant, à se réinventer. Il en est conscient et veut désormais s’essayer à des personnages différents (et qui ne lui prendront pas autant d’années de sa vie) : “Après avoir vécu aussi longtemps sous les traits de Ron, c’est très rafraîchissant de visiter d’autres héros.”
Présent au cinéma (Charlie Countryman, Moonwalkers) et à la télévision (Sick Note), l’intéressé fera bientôt face à John Malkovich dans la mini-série The ABC Murders, adaptée du roman A.B.C. contre Poirot d’Agatha Christie. John Malkovich incarnera le célèbre détective. On lui souhaite une suite… magique !