Présenté au festival du film de science fiction à Londres, un court métrage écrit par une intelligence artificielle affiche un résultat est très étrange.
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Un intelligence artificielle du nom de Benjamin a écrit un script de film, et c’est très, très bizarre.
Ce court métrage intitulé Sunspring – qui signifie “Soleil de printemps”, peut-être ? – est une collaboration entre le réalisateur Oscar Sharp et le chercheur spécialisé en intelligence artificielle Ross Goodwin. La paire a nourri Benjamin avec une série de films de science-fiction sortis entre 1980 et 1990, comme Matrix, E.T., et Wild Wild West, afin que l’intelligence artificielle s’en inspire pour écrire le script.
Un trio d’acteurs a ensuite essayé d’interpréter ce texte sans queue ni tête. Thomas Middleditch, l’acteur de la série américaine Silicon Valley, joue le personnage principal et il agit de manière assez étrange. À un moment, il vomit un globe oculaire, comme si de rien n’était. Par dessus tout, les dialogues n’ont aucun sens. Pour vous donner une petite idée, voici les deux premières répliques :
“- Dans un futur frappé par le chômage de masse, les jeunes sont forcés de vendre leur sang… C’est quelque chose que je peux faire.
– Tu devrais aller voir le garçon et te taire. Je serai celle qui aura 100 ans.”
Les dialogues restent incohérents tout au long des neuf minutes de cette vidéo (en anglais, non sous-titrée) et ce qui est ironique, c’est que les personnages semblent eux aussi ne rien comprendre – ils répètent sans cesse des phrases comme “que veux-dire dire ?”, “de quoi parles-tu ?”, “je ne comprends pas”.
Si l’intelligence artificielle est parvenue à écrire ce script, elle a eu du mal à nommer les personnages et à leur donner une profondeur émotionnelle. Les trois acteurs ont donc dû improviser tout le langage du corps et la tension derrière les dialogues. En fin de compte, ils sont parvenus à donner un peu de sens et d’intensité à cette histoire en imaginant un triangle amoureux.
Sunspring a été présenté au festival du film de science-fiction à Londres et il a été bien noté, même si l’un des juges a confié que ce court métrage lui avait fichu la frousse.
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois.