Instagram va donner la possibilité à des influenceur·se·s de proposer des abonnements payants à leurs followers, un nouvel outil pour le réseau social qui a besoin d’attirer et de conserver des créateur·rice·s de contenu pour ne pas perdre de terrain face à YouTube et TikTok.
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Les créateur·rice·s “ont besoin de revenus prévisibles”, a expliqué dans une vidéo Adam Mosseri, le patron de la plateforme qui appartient à Meta (Facebook). “Et les abonnements sont l’un des meilleurs moyens d’avoir des revenus prévisibles, qui ne dépendent pas de l’audience qui varie d’une publication à une autre, inévitablement”, a-t-il continué.
Pour commencer, Instagram va tester cette approche auprès d’une poignée d’influenceur·se·s aux États-Unis. Les abonné·e·s ayant souscrit à l’offre auront accès à des stories et des lives exclusifs et se distingueront des autres fans par une icône violette à côté de leur nom, pour que les créateur·rice·s les identifient facilement dans les commentaires ou messages privés.
Les réseaux sociaux initialement gratuits – puisque leur modèle économique repose sur les recettes publicitaires – ont déployé ces dernières années différentes techniques de rémunération. Elles permettent aux professionnel·le·s des plateformes de diversifier leurs sources de revenus, au-delà du pourcentage publicitaire, des produits dérivés, des contrats avec des marques et des ventes de programmes éducatifs ou sportifs.
Sur TikTok et Twitch, par exemple, l’audience peut faire des dons. Twitter leur a emboîté le pas avec des initiatives comme les abonnements payants à certains comptes et la “tip jar” (“boîte à pourboires”). “Nous voulons aider les créateurs à transformer leur public en fans, et leurs fans en revenus”, avait résumé Esther Crawford, directrice des produits de monétisation chez Twitter, en septembre 2021. “Nous voulons que Twitter soit le meilleur endroit pour les conversations des influenceurs avec leur audience.”
Adam Mosseri a par ailleurs précisé que ses équipes cherchent un moyen pour les influenceur·se·s “de pouvoir emmener leurs abonnés sur d’autres applications éditées par d’autres entreprises”. Les autorités européennes et américaines de la concurrence appellent régulièrement les plateformes à faciliter la portabilité des données. Meta, comme les autres géants des technologies, fait face à diverses enquêtes et plaintes pour abus de position dominante.
Konbini arts avec AFP.