Aux États-Unis, les manifestations visant à réclamer justice après le meurtre de George Floyd, homme noir tué par un policier blanc, mais aussi à lutter contre les inégalités raciales, se poursuivent dans la douleur et la colère. En Europe, les foules se mobilisent également pour dénoncer les violences policières. Mardi 2 juin, dans la soirée, plus de 20 000 personnes se sont rassemblées à Paris pour la famille Traoré, qui a perdu il y a quatre ans Adama, tué par des gendarmes à cause d’un plaquage ventral – tel qu’une nouvelle expertise le prouve.
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En parallèle de ces rassemblements nécessaires, des artistes mettent à profit leur talent pour rendre hommage à George Floyd et témoigner des violences policières et du racisme systémique au sein de la société.
Une œuvre en l’honneur de George Floyd réalisée à Houston, au Texas. (© Sergio Flores/Getty Images)
Après le 25 mai, date de la mort de George Floyd, de nombreuses fresques le représentant sont apparues sur les murs de Minneapolis. À l’endroit même où l’homme a perdu la vie, un groupe de street artistes a dessiné son portrait. Autour de son visage, on peut lire les noms des nombreuses autres victimes de violences policières aux États-Unis.
La fresque est colorée, comme un écho au fait que George Floyd était “une source de lumière pour sa famille et ceux qui l’entouraient”. “Nous ne voulions pas représenter Floyd comme un martyr, mais comme un héros de la justice sociale”, affirme Cadex Herrera, l’un des artistes.
En plus des murs, un artiste a décidé d’investir le ciel, afin que résonnent les derniers mots de George Floyd. Jammie Holmes a créé des bannières qui ont volé au-dessus de cinq grandes villes américaines. En levant les yeux au ciel, les habitant·e·s pouvaient lire ces douloureuses citations : “Please I can’t breathe” (“S’il vous plaît, je ne peux pas respirer”, à Détroit), “My stomach hurts” (“Vous me faites mal au ventre”, à Miami), “My neck hurts” (“Vous me faites mal à la nuque”, à Dallas), “Everything hurts” (“Vous me faites mal partout”, à Los Angeles), “They’re going to kill me” (“Ils vont me tuer”, à New York).
Un mouvement planétaire
À Idlib, ville du nord-ouest de la Syrie, le duo d’artistes composé d’Aziz Asmar et d’Anis Hamdoun a également tenu à apporter son soutien à la lutte contre les discriminations raciales. Au milieu des ruines, les artistes ont peint le visage de George Floyd à côté de ce qui est devenu un slogan lors des manifestations : “I can’t breathe”.
À Dublin, Berlin ou encore Barcelone, des artistes ont investi les rues. Les voix, les corps et les créations artistiques s’élèvent pour espérer changer les choses, réclamer l’égalité et affirmer le danger que court tout une partie du monde, simplement à cause de sa couleur de peau.
Une œuvre rendant hommage à George Floyd à Berlin, en Allemagne. (© Adam Berry/Getty Images)
À Idlib, en Syrie.
À Barcelone, en Espagne.
À Santa Barbara, en Californie, aux États-Unis.
À Minneapolis, dans le Minnesota, aux États-Unis.