Le 15 avril 2012, le festival californien Coachella redonnait vie à 2Pac le temps d’une performance, non sans quelques polémiques.
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Cette année, Beyoncé a fait le show à Coachella, mais six ans plus tôt, c’est 2Pac qui était sous le feu des projecteurs. Pour son édition 2012, le festival californien Coachella avait annoncé un show de la défunte légende de la West Coast, Tupac Shakur. Au grand désespoir des fans complotistes, qui le pensent toujours vivant, le rappeur n’était pas revenu d’entre les morts, mais sous forme d’hologramme 3D.
Aux côtés de ses collaborateurs de toujours, Snoop Dogg et Dr. Dre, le “faux Pac” avait interprété les titres “Hail Mary” et “2 of Amerikaz Most Wanted”, avant de disparaître. On s’en souvient, c’était cool, et la prouesse technique était réelle. Mais quand on regarde un tant soit peu en arrière, on s’aperçoit que le show n’avait pas mis tout le monde d’accord.
Une petite controverse, une !
Ne nous mentons pas, voir revivre l’une de ses idoles procure une sensation d’adrénaline indescriptible. Mais une fois le monde remis de ses émotions concernant 2Pac, les polémiques sont très vite arrivées. Alors que certains ont ouvert le débat (“Est-ce moralement défendable de faire revenir un artiste décédé pour faire des profits ?”), d’autres ont souligné quelques incohérences pendant la performance.
En effet, lors de son entrée en scène, on pouvait entendre Makaveli crier : “Comment ça va, Coachella ?” La reproduction taille réelle du rappeur avait beau être ultrafidèle, il était néanmoins impossible que 2Pac ait un jour prononcé ces mots, la première édition de Coachella ayant eu lieu en 1999, soit presque trois ans après la disparition tragique de l’artiste, en septembre 1996.
Quelques heures après, sur les réseaux sociaux, on pouvait lire plusieurs messages circonspects du style : “L’hologramme de Tupac m’a mis mal à l’aise, et je ne sais pas pourquoi…” C’est allé tellement loin que la société créatrice de cette illusion, Digital Domain Media Group, s’est déclarée en faillite quelques semaines plus tard.
Cela dit, la polémique n’a pas empêché la pratique de se démocratiser ensuite. Car si l’instigateur de la Thug Life n’est pas le premier artiste mort à renaître sous forme numérique, c’est bien lui qui a popularisé la pratique. Nombreuses ont ensuite été les légendes de la musique à revenir d’outre-tombe.
Mike Brant, Dalida, Claude François… En France également, nous avons attrapé le virus. Il y a même Jean-Luc Mélenchon qui s’est essayé à la reproduction holographique. C’est dire.