Tous les mois, Konbini revient sur les sorties en support physique les plus marquantes des derniers jours, histoire de soutenir un secteur tristement en perdition, mais aussi parce qu’on est nombreux chez Konbini à collectionner et à aimer avoir physiquement ses films préférés chez nous.
À voir aussi sur Konbini
Ce mois-ci, Leatherface en 4K, les premiers Wong Kar-wai en version remasterisée, le meilleur Batman animé, des pépites récentes et moins récentes et des rééditions sublimes. Bon courage.
As Tears Go By et Nos années sauvages, de Wong Kar-wai (Jokers, BLU-ray/4K)
Tout le monde garde en tête dans la filmographie du grand Wong Kar-wai son chef-d’œuvre, In the Mood for Love, ou sa pépite Chungking Express. Jokers a la jolie idée de remettre au goût du jour le reste de son œuvre, tout aussi sublime, à commencer par ses deux premiers longs, qui donnent déjà le ton — si As Tears Go By semble faussement classique dans son écriture, il reste un petit bijou. +1 pour Maggie Cheung et Andy Lau, qu’on aime nécessairement plus qu’à raison.
(© Jokers)
Astérix et Obélix contre César, de Claude Zidi (Pathé, DVD/BLU-ray)
C’est le premier d’une longue série. La naissance de Clavier et Depardieu en Gaulois vaut le détour. Le film est vraiment différent des suivants, plus premier degré et porté par un casting solide (Galabru, Benigni, Casta, Castaldi). Sans lui, nous n’aurions pas eu la version de Chabat.
(© Pathé)
Batman contre le fantôme masqué, de Bruce Timm et Eric Radomski (Warner Bros, 4K)
Le premier film dérivé de la série animée de Bruce Timm d’Eric Radomski est un bijou, d’animation, d’écriture, de ton, d’incarnation. C’est le Batman le plus profond et tragique, d’une splendeur folle. À voir, à revoir, encore et toujours.
(© Warner Bros.)
Beau Is Afraid, d’Ari Aster (ARP, BLU-ray/4K)
Le drôle d’objet cinématographique du cinéaste derrière Hérédité et Midsommar n’a pas été bien compris par le public et la critique. Le mastodonte scindé en quatre parties porté par un grand Joaquin Phœnix doit être vu, en 4K si possible, encore et encore, parfois juste pour la première partie d’une mise en scène incroyable, parfois pour la troisième sur l’animation. Tout. Encore et encore.
(© ARP)
Cette sacrée vérité, de Leo McCarey (Wild Bunch, DVD/BLU-ray)
Dans les années 1930, la comédie slapstick, burlesque au possible, évolue, lâchant les violences physiques appuyées et exagérées (les grandes claques de Chaplin, vous voyez ?), pour se concentrer sur du dialogue piquant, dans un contexte de comédie romantique. Nait ainsi la “screwball comedy”, dont ce film est l’une des pièces maîtresses — en plus d’être couronné d’un Oscar du meilleur réalisateur pour McCarey et d’être l’un des plus grands rôles de Cary Grant. C’est un petit bout d’histoire, enfin disponible en BLU-ray.
(© Wild Bunch)
Creed III, de Michael B. Jordan (Warner Bros., BLU-ray/4K)
Voir que la Warner sort le nouveau volet en steelbook noir 4K, après avoir sorti tous les Rocky et Creed dans le même format, est un petit plaisir pour les collectionneurs, mais aussi pour les amateurs de belles éditions.
(© Warner Bros.)
Donjons & Dragons : L’Honneur des voleurs, de Jonathan Goldstein (Paramount, DVD/BLU-ray/4K)
Le blockbuster qui nous a tous pris de court, qu’on craignait et qui s’est révélé la surprise pop et cool de cette première moitié de 2023, au point qu’on le veuille chez nous, dans la meilleure qualité possible.
(© Paramount Pictures)
Drive, de Nicolas Winding Refn (Wild Side, BLU-ray/4K)
Le meilleur film de Refn à date, toujours aussi impressionnant 12 ans plus tard. Il y a la révélation Ryan Gosling, un prix de la mise en scène au Festival de Cannes et une scène de l’ascenseur qui a traumatisé le public du monde entier. Il est pour la première fois en 4K dans un très beau steelbook.
(© Wild Side)
The Eternal Daughter, de Joanna Hogg (Condor, DVD/BLU-ray)
Le commun des mortels a découvert Joanna Hogg avec The Souvenir Part 1 & 2, les puristes savent que réalisatrice britannique a déjà offert un paquet de pépites depuis plus de 15 ans. Sa dernière œuvre, un film hanté, nous propose deux Tilda Swinton pour le prix d’une. C’est un film injustement boudé en salle et incompris d’une partie de la critique qui mérite une deuxième (et plein d’autres) chances.
(© Condor)
Fast X, de Louis Leterrier (Universal Pictures, DVD/BLU-ray/4K)
Un Français derrière la caméra (et pas n’importe lequel), l’équipe qui roule toujours au même gasoil, Jason Mamoa en imitation du Joker et en roue libre absolument incroyable, le retour des bonnes courses à l’ancienne et des cascades toujours plus cartoonesque tellement elles n’ont aucun sens ? Hell yeah !
(© Universal Pictures)
Coffret intégral God of Gamblers, de Wong Jing (Spectrum Films, BLU-ray)
Pour beaucoup, le nom de Wong Jim rappelle son plus grand succès City Hunter. Les plus cinéphiles connaissent sans doute God of Gamblers, ne sachant pas en revanche que le film a eu quatre suites (!), pour la première fois éditées en France (deux des films avaient eu une sortie en VHS, les autres sont inédites), de surcroît en BLU-ray — avec en plus le premier long du cinéaste Challenge of the Gamesters. C’est une belle curiosité, un film qui a lancé un genre en Asie et une saga sans queue ni tête, avec un casting qui change, un ton qui évolue et une chronologie aléatoire. +1 pour le 4e volet, sans doute le meilleur.
(© Spectrum Films)
Goutte d’or, de Clément Cogitore (Diaphana, DVD/BLU-ray)
C’est la petite claque de poésie du Festival de Cannes 2022. Le polar fantasmagorique dans un quartier de Paris trop peu représenté au cinéma et porté par un grand Karim Leklou n’a pas eu la reconnaissance qu’il méritait, alors qu’il a clairement sa place dans votre dvdthèque.
(© Diaphana)
Hellraiser IV : Bloodline, d’Alan Smithee (L’atelier d’images, BLU-ray)
Hellraiser est une franchise conséquente, pourquoi se pencher sur le quatrième ? Parce qu’il intervient juste après la trilogie et qu’il devait conclure le récit, parce qu’il devait signer le retour de Clive Barker, parce qu’il a failli avoir Guillermo del Toro derrière la caméra, parce qu’il est le dernier de la saga a être sorti en salle, parce qu’il a eu un tournage maudit, parce que s’il n’est pas parfait, il cherche à revenir sur l’origine des démons et de la fameuse boîte. Et parce qu’il est enfin disponible en BLU-ray.
(© L’atelier d’images)
Hôtel de France, de Patrice Chéreau (Pathé, DVD/BLU-ray)
Le premier film de Chéreau avec sa jeune troupe des Amandiers, futurs grands nom du septième art, était un objet rare. Sa ressortie en BLU-ray vaut donc le détour, autant pour ce qu’il représente que pour cette histoire d’amour déchirante, adaptation de Platonov de Tchekhov dans le Paris des années 1980.
(© Pathé)
La Cible, de Peter Bogdanovich (Carlotta, Coffret/DVD/BLU-ray)
C’est la naissance d’un réalisateur culte dans un premier long impressionnant. C’est une réflexion sur le cinéma d’horreur avec un casting porté par Boris Karloff (le Frankenstein historique), sur la violence d’une société qui vit encore dans une innocence hippie. Indispensable.
(© Carlotta)
La Femme de Tchaïkovski, de Kirill Serebrennikov (Condor, DVD/BLU-ray)
Après les fougueux et assez tarés Leto et La Fièvre de Petrov, le cinéaste russe Serebrennikov a pris tout le monde de court avec un film au classicisme appuyé, en apparence en tout cas, car le récit de la femme du plus grand musicien de l’histoire de la Russie est loin d’être plate et de tout repos. Tromperie, folie : il faut voir cette œuvre immense. Il le faut.
(© Condor)
Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, de Martin Bourboulon (Pathé, DVD/BLU-ray/4K)
Avant que le deuxième volet sorte en salle, il faut se replonger dans le premier, non ? On les voit toujours avec un certain plaisir : les aventures d’Athos, Aramis, Portos et d’Artagnan ont un sacré panache dans le cinéma français actuel. Toujours un plaisir.
(© Pathé)
Massacre à la tronçonneuse, de Tobe Hopper (Carlotta, CUC BLU-ray/4K)
C’est le traumatisme de l’Amérique et du monde entier. C’est le film gore le moins gore. Il n’est pas loin d’être le film d’horreur le plus important de l’histoire, qui parle autant de la fin de l’innocence de la jeunesse post-hippie, de véganisme, de la pression des générations du dessus. C’est un monument du cinéma, pour la première fois en 4K — et si vous avez la chance de mettre la main sur l’édition CUC sublime, vous aurez en prime Une expérience américaine du chaos, l’un des meilleurs livres de Jean-Baptiste Thoret qui n’était plus disponible depuis de longues années.
(© Carlotta)
Nos cérémonies, de Simon Rieth (Jokers, DVD)
C’est un de nos coups de cœur de l’année. C’est le premier long d’un futur nom important du cinéma hexagonal (Simon Rieth), la découverte de deux frangins incroyablement cinématographique, une volonté de faire du fantastique poétique d’une nouvelle manière. C’est très beau, très impressionnant, du genre qu’on aurait aimé avoir en BLU-ray. Un DVD fera l’affaire pour l’instant.
(© Jokers)
Pique-nique à Hanging Rock, de Peter Weir (ESC/Bac Films, BLU-ray/4K)
Avant Witness, Mosquito Coast, Le Cercle des poètes disparus, et le Truman Show, Peter Weir avait déjà réalisé un chef-d’œuvre (c’est la principale inspiration de Sofia Coppola sur Virgin Suicides, en gros). Il est pour la première fois disponible en 4K et dans un director’s cut plus tenu (plus court que la version salle, ce qui est assez rare pour être noté), de quoi se replonger dans le drame d’Appleyard Hall.
(© ESC / BAC Films)
Retour à Séoul, de Davy Chou (Spectrum/Les films de Losanges, BLU-ray)
Après une simple sortie en DVD, Les Films du Losange se sont associés avec Spectrum Films pour donner l’édition qu’un des meilleurs films de l’année dernière méritait. Vu que Spectrum ne fait jamais les choses à moitié, la maison d’édition en profite pour éditer le premier long de fiction du réalisateur, jusqu’ici jamais sorti en physique, le très beau Diamond Island. Deux pour le prix d’un, deux pépites passées trop inaperçues, des leçons d’écritures et de subtilité de mise en scène.
(© Spectrum Films / Les Films du Losange)
Shall We Dance ?, de Masayuki Suo (Spectrum Films, BLU-ray)
Si le titre du film vous rappelle sans doute un drame de danse avec Richard Gere et Jennifer Lopez, c’est qu’il s’agit en réalité du remake d’un film japonais trop peu reconnu. Il fallait compter sur Spectrum pour le proposer en BLU-ray dans une très belle édition qu’il ne faut pas rater.
(© Spectrum Films)
Super Mario Bros. le film, d’Aaron Horvath et Michael Jelenic (Universal Pictures, DVD/BLU-ray/4K)
Vous n’avez pas pu échapper au carton de l’année côté animation et vous n’échapperez pas à la sortie vidéo. Quitte à se replonger dans les aventures du plombier projeté dans un monde parallèle jonché de champignons et de créatures cheloues, autant le faire en 4K, non ?
(© Universal Pictures)
The Fabelmans, de Steven Spielberg (Universal Pictures, DVD/BLU-ray/4K)
C’est l’un des plus beaux films de l’année, la jeunesse d’un Spielberg découvrant le cinéma, au milieu du couple parental fragilisé, des premiers émois et d’interrogation sur sa place dans le monde. Superbe chialade d’une beauté renversante et encore plus en 4K.
(© Universal Pictures)
The Last of Us, de Greg Mazin (Warner Bros., BLU-ray/4K)
La meilleure série de HBO de l’année dans une sublime édition 4K, on signe où ? Pour rappel : la beauté du physique, c’est que si l’éditeur décide de supprimer la série de la plateforme (ici, le pass Warner sur Amazon Prime), au moins, vous l’aurez pour toujours à vos côtés.
(© Warner Bros.)
The Whale, de Darren Aronofsky (ARP, DVD/BLU-ray)
Le retour de Brendan Fraser en grâce, dans un film complexe et d’une puissance déconcertante, pour le retour de grâce de Darren Aronofsky (après l’incompris et brillant Mother!). C’est le récit déchirant d’un prof en obésité morbide, père d’une fille qui a honte de lui, tendant vers le pathos sans jamais tomber de l’autre côté de la barrière. C’est une vraie réussite, du genre qu’on voudrait montrer à tout le monde.
(© ARP)
Toute la beauté et le sang versé, de Laura Poitras (Pyramide/ESC, DVD/BLU-ray)
Le sublime documentaire de Laura Poitras, Lion d’or de la Mostra 2022, revient sur la carrière de la grande photographe et militante Nan Goldin, figure de la culture underground new-yorkaise des années 1960. Le film revient sur le parcours douloureux de cette dame importante de l’histoire de l’art. C’est un documentaire indispensable donc, qu’on est ravis de voir en BLU-ray.
(© Pyramide / ESC)
Virgin Suicides, de Sofia Coppola (Pathé, BLU-ray/4K)
Le premier long de la cinéaste américaine est, près de 25 ans après, une leçon de cinéma, d’écriture, d’ambiance, de mise en scène, de direction de casting. On apprend comment aborder un sujet aussi difficile avec beaucoup de fausse douceur et une mélancolie incroyable. La remasterisation en 4K est renversante. Avec le nouveau Sofia Coppola qui approche, replonger à l’origine d’une belle carrière est toujours un grand plaisir cinéphile.
(© Pathé)
Winnie-The-Pooh : Blood and Honey, de Rhys Franke-Waterfield (ESC, DVD/BLU-ray/4K)
Il n’aura fallu que quelques mois après que Winnie l’Ourson est tombé dans le domaine public pour que l’on en fasse n’importe quoi — ici, un film d’horreur gore et débile. Ces génies d’ESC ont décidé de le sortir en 4K, parce que pourquoi pas. On ne pouvait pas ne pas vous le mentionner.
Vous ne verrez rien de plus chelou aujourd’hui que ce trailer de nanar d’horreur sur Winnie l’ourson
(© ESC)