C’est la première fois qu’un rappeur obtient une telle distinction.
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Ce lundi 16 avril, le hip-hop était à la une.
À ma gauche, Beyoncé soulevait un concert de louanges après sa performance hallucinante pour la clôture du premier week-end de Coachella, devenant la première femme afro-américaine à être en tête d’affiche du festival californien. Entre les apparitions de Jay Z, les références au mouvement Black Lives Matter, la venue d’une partie des Destiny’s Child ou encore la diffusion d’un extrait de discours de Malcolm X, Beyoncé faisait dire à un journaliste spécialisé qu’il s’agissait de “l’un des concerts les plus impressionnants [qu’elle] ait vu en vingt ans”.
À ma droite, Kendrick Lamar. Un an et trois jours après la sortie de son dernier album, DAMN., le rappeur de Compton était distingué par le prestigieux prix Pulitzer dans la catégorie musique.
Congratulations to @kendricklamar, @dangerookipawaa and @Interscope! #Pulitzer pic.twitter.com/fFQBYnoW9F
— The Pulitzer Prizes (@PulitzerPrizes) 16 avril 2018
C’est une première dans l’histoire de ce prix instauré en 1943 distinguant “une composition musicale éminente de taille significative par un Américain” : jamais un rappeur ou un artiste issu de la culture pop moderne tel que Kendrick Lamar ne l’avait obtenu.
Selon le conseil du Pulitzer, DAMN. est…
“une collection de morceaux pleins de virtuosité, unifiée par l’authenticité de sa langue et une dynamique rythmique qui proposent des photos marquantes, capturant la complexité de la vie moderne des Afro-Américains.”
Si le prix Pulitzer de musique fut longtemps systématiquement attribué à des œuvres de musique classique, 1997 a été un tournant, avec la mise à l’honneur du travail du compositeur de jazz Wynton Marsalis. Au cours des années suivantes, les critères ont été progressivement assouplis.
Pour Kendrick Lamar, place à une nouvelle récompense. Déjà fort de 12 Grammy Awards, récemment responsable de la bande originale de l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma, Black Panther, le rappeur de Los Angeles incarne à lui tout seul une nouvelle étape dans la distinction du rap.
Nous l’avions rencontré à l’époque de la sortie de son avant-dernier album, To Pimp a Butterfly :