Grève à Hollywood : à la Mostra de Venise, le réalisateur Damien Chazelle espère “que quelque chose de bon va en sortir”

Grève à Hollywood : à la Mostra de Venise, le réalisateur Damien Chazelle espère “que quelque chose de bon va en sortir”

Image :

© Konbini

"Je pense que certains des sujets pour lesquels les gens sont en grève devaient être traités."

Le président du jury de la 80e Mostra de Venise, Damien Chazelle, a confié à l’AFP qu’il espérait que “quelque chose de bon” sorte de la grève historique qui paralyse Hollywood. “Hollywood traverse des temps difficiles. J’espère que c’est pour le meilleur, que quelque chose de bon va en sortir”, a déclaré le réalisateur franco-états-unien à quelques heures de l’ouverture officielle, mercredi soir, du festival.

À voir aussi sur Konbini

Venise est le premier grand festival à être frappé de plein fouet par la grève des scénaristes et des acteurs aux États-Unis, qui le prive de la plupart des stars qui auraient pu venir fouler son tapis rouge. Le festival du film américain de Deauville, qui ouvre ses portes vendredi, sera aussi impacté par ce mouvement et ne pourra accueillir nombre d’acteur·rice·s qui étaient programmé·e·s. Depuis plus de deux mois, les grévistes demandent de meilleures rémunérations et conditions de travail ainsi qu’un encadrement de l’usage de l’intelligence artificielle.

“Je pense que certains des sujets pour lesquels les gens sont en grève devaient être traités. C’est triste d’en arriver là, mais je comprends. J’espère que cela va se terminer bientôt, nous devons tous nous remettre au travail”, a poursuivi Damien Chazelle, dont les films ont déjà fait deux fois l’ouverture de la Mostra (La La Land en 2016 et First Man en 2018). Sur l’usage de l’intelligence artificielle, dont certain·e·s créatif·ve·s s’inquiètent qu’elle ne les remplace, Damien Chazelle estime qu’il est “important de savoir exactement ce qu’on va faire et le chemin qu’on va prendre”.

“Des gens ont des avis un peu apocalyptiques” sur le numérique, mais “je ne pense pas que ça va vraiment changer l’art du cinéma”, a-t-il poursuivi, interrogé lors d’une réception en son honneur sur la lagune. “Le numérique est un changement qui va bousculer beaucoup de choses mais l’art va survivre”, veut-il croire. Hollywood bloqué, n’est-ce pas le moment pour cet amoureux de Paris, de tourner un film en France ? “J’aimerais bien, peut-être… On verra, mais il y a aussi des grèves en France !”, sourit-il.