La star états-unienne Adam Driver a critiqué jeudi l’attitude des plateformes Netflix et Amazon face au mouvement de grève des scénaristes et des acteur·rice·s paralysant Hollywood, au cours de la présentation de Ferrari de Michael Mann, en compétition à la Mostra de Venise. Ce mouvement historique vise à obtenir une meilleure rémunération en prenant notamment en compte la carrière des films sur les plateformes et à encadrer l’usage de l’intelligence artificielle.
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Adam Driver et l’équipe du film font partie des rares productions à avoir obtenu un accord dérogatoire auprès du puissant syndicat SAG-AFTRA pour pouvoir faire de la promotion à la Mostra malgré la grève. “Pourquoi est-ce qu’une petite société de distribution, comme Neon, qui distribue le film Ferrari aux États-Unis, peut accéder aux demandes [du syndicat] mais une grande société comme Netflix ou Amazon ne le peut pas ?” s’est-il étonné pendant la conférence de presse de présentation du film.
La dérogation dont il a bénéficié “rend encore plus évident le fait que certains sont prêts à soutenir les gens avec lesquels ils collaborent et d’autres non”, a-t-il lancé, se disant “heureux” et “fier” d’être sur le Lido pour “soutenir ce film”. “C’est pour toutes ces raisons qu’il n’est nul besoin de se prendre la tête pour décider de soutenir son syndicat et je suis ici pour cela, pour afficher ma solidarité et montrer que ce qui compte vraiment, ce sont les gens avec qui vous travaillez”, a-t-il ajouté.
Le réalisateur de Ferrari, Michael Mann, a lui aussi affiché sa “solidarité totale” avec le mouvement social, au lendemain de l’ouverture de la 80e édition de la Mostra de Venise. La veille, le président du jury, le cinéaste Damien Chazelle (Babylon), avait également exprimé son soutien aux grévistes.