Chaque semaine, la rédaction de Konbini partage avec vous ses nouveaux coups de cœur musicaux. Alors, on écoute quoi, ce 5 avril 2024 ?
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Doja Cat – Scarlet 2 CLAUDE
On n’a pas encore fini de saigner Scarlet, le dernier album de Doja Cat sorti en septembre dernier, que la reine du drama revient déjà avec une version prolongée du disque, en équipe avec la pointure A$AP Rocky et le rookie Teezo Touchdown. Aussi hip-hop que la première partie du disque déjà partagée, les sept nouveaux morceaux sont dédiés à Claude Frollo du Bossu de Notre-Dame (promis c’est vrai).
Charli XCX – “Club classics” / “B2b”
Deux nouveaux bonbons pour Charli, qui nous rappelle que son album BRAT, prévu pour le 7 juin prochain, est le seul disque sur lequel on veut danser cet été jusqu’aux petites heures du matin. Si vous en doutiez encore, la nouvelle reine du club, c’est elle.
Omar Apollo – “Spite”
Deux ans après le succès de son disque Ivory, qui a eu le mérite de le placer sur le paysage pop international, l’artiste états-unien aux influences mexicaines revient avec un single poignant mais dansant, rempli de love, qui va vous donner envie de renvoyer un texto à tous les crushs que vous avez ghostés.
Bonnie Banane – Nini
En deux mots : royauté française. Il est grandement temps qu’on intronise Bonnie Banane et sa folle discographie semblable à aucune autre, qui n’a jamais flanché dans la facilité ou le factice pour se conformer aux normes de l’industrie de la musique actuelle. Fidèle à elle-même, la magicienne mélange les genres et les émotions dans un nouveau disque impeccable et visionnaire. Trop forte.
Louis Culture – I Can’t Wait To See U Again
Petit nom à garder proche de ses oreilles, l’une des dernières pépites venues tout droit de cette scène britannique underground inépuisable : il suffit d’un seul morceau à Louis Culture pour nous rendre raides dingues de son accent british, ses sonorités affûtées et sa sensibilité touchante. Avec lui, le rap UK a de trop beaux jours devant lui.
Conan Gray – Found Heaven
Nouvelle réincarnation plutôt réussie de la scène synthpop eighties dansante et néonisée, Conan Gray transforme une histoire de cœur brisé en un disque exaltant qui rappelle autant l’héritage Soft Cell que l’énergie électrisante de Bonnie Tyler.
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Green Montana – Saudade
Le rappeur belge cristallisait de nombreuses attentes autour de son troisième album. Indéniablement la grosse sortie de la semaine, Green Montana passe encore un cap et semble continuer son run, génial depuis ses débuts. Le rappeur reste fidèle à lui-même sans pour autant être redondant, apportant de nouvelles couleurs à sa musique, symbolisées par le titre de l’album, “Saudade”, sentiment naviguant dans la nostalgie et ses complexités. Après une bien trop longue absence, qu’il est bon de se replonger corps et âme dans l’univers de Green Montana (quelques surprises de taille vous y attendent).
Zoomy – “BRIGANTÉ”
Zoomy a dévoilé un nouveau single en plein milieu de semaine. Le rappeur signe une connexion de haute voltige, virevoltant sur une prod d’un Vilhelm bien inspiré. Le tout saupoudré d’un refrain simple mais tranchant, la formule n’est pas toute nouvelle, mais elle a le mérite d’être exécutée avec goût et minutie. Un “BRIGANTÉ” tout droit sorti de la Batcave.
Le coup de cœur d’Arthur Cios, cinéphile passionné, amateur de (très) bons crus
Khruangbin – A LA SALA
Le trio texan est enfin de retour, quatre ans après son dernier opus, et nous ne sommes que joie. Plus instrumental, plus apaisé, ce quatrième album continue d’explorer son amour de l’histoire de la musique, à travers les temps et à travers le monde. On y entend des sonorités d’Afrique de l’Ouest par moments, de la G-funk, du néoclassique et de l’ambient, le tout avec une grâce et une beauté qui lui appartient. On ne peut qu’aimer.
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Vampire Weekend – Only God Was Above Us
Le cinquième album du groupe d’Ezra Koenig range les envolées hippies de son précédent album Father of the Bride pour retrouver le son du groupe qu’on avait glissé dans notre top 8 Myspace. Pas de passéisme pour autant : si Only God Was Above Us est la suite d’une lettre d’amour qui sent les rues les plus hautes de Manhattan, les slims et les chaussures bateau sont moins serrés que quand les romances, déjà dysfonctionnelles, respiraient les bancs de Columbia. Points d’orgue pour le moment (on n’a écouté le disque que deux fois, soyons honnêtes) : l’ouverture de l’album “Ice Cream Piano” et cette drôle d’histoire de déménagement new-yorkais, “Mary Boone”, clin d’œil à la sulfureuse acheteuse d’art new-yorkaise du même nom.