La folie promotionnelle autour du caractère gore de Grave ne s’arrête pas. Après les malaises de spectateurs au Festival de Toronto, un cinéma de Los Angeles distribue des sacs pour vomir.
À voir aussi sur Konbini
S’il y a bien un film français dont les étrangers auront entendu parler, c’est Grave. L’histoire de Justine, que s’est appropriée Garance Marillier, a fait hurler les végans, a choqué et étourdi les petites natures au festival de Toronto et, surtout, ravi les critiques désespérées du cinéma hexagonal, las des comédies de Kev Adams. Tout le monde, avant sa sortie en France le 15 mars, s’est demandé ce que valait vraiment ce récit cannibale à la bande-annonce aussi captivante que sanglante. Mais le film n’est pas aussi gore qu’on le croit. Du sang, il y en a et c’est normal.
De l’autre-côté de l’Atlantique, les Américains semblent avoir un peu trop fantasmé sur les précédents coups de pub qui ont alimenté la médiatisation du premier long-métrage de Julia Ducournau. À tel point que le programmateur du Nuart Theatre, un cinéma de Los Angeles, a pris l’initiative de distribuer gratuitement aux spectateurs des sacs à vomi avant le début de la projection. Vous doutiez encore qu’aux États-Unis, on en faisait des tonnes ?
Quel dommage que les médias s’emparent de la belle prise d’initiative de Julia Ducournau en insistant sur le spectaculaire, plutôt qu’en soulignant la maîtrise et l’originalité de ce premier film.