Il y a deux moments dans la vie d’une série qui sont particulièrement périlleux : son premier épisode et son final. Faites une entrée en demi-teinte et personne ne vous suivra ; foirez votre sortie et vous trahirez toutes celles et tous ceux qui vous ont suivi. Ce dernier exercice est l’un des plus redoutés par les showrunners et showrunneuses. Demandez à Damon Lindelof, après la conclusion de Lost : il en fait encore des cauchemars treize ans après.
À voir aussi sur Konbini
Certaines fins de séries resteront toutefois gravées dans l’histoire du petit écran comme des chefs-d’œuvre à part entière. Quand le public et la critique sont d’accord sur un épisode final, on sait qu’on tient entre les mains quelque chose de notable. Mais quand, en plus, l’un des écrivains les plus populaires de son époque décrète que cet épisode est le meilleur finale qu’il ait pu voir, on peut mourir tranquille.
Celui qui ne doit plus toucher terre dernièrement, c’est Alan Ball, le showrunner de Six Feet Under. Il vient d’être symboliquement anobli par George R. R. Martin himself qui, dans un de ses désormais légendaires billets de blog, a révélé que “Everyone’s Waiting”, l’épisode final de la série, était son series finale préféré de tous les temps : “C’est le meilleur épisode final de toute l’histoire de la télévision, et je n’imagine pas comment quiconque pourrait faire mieux.”
Et comment le contredire ? Les adieux à la famille Fisher, diffusés le 21 août 2005 sur HBO, ont été des montagnes russes d’émotions, une ode à la beauté de l’absence et un véritable pansement sur le cœur.
L’intégrale de Six Feet Under est disponible sur Prime Video, avec le Pass Warner.