Une rétrospective de la Nouvelle Vague, mais sans François Truffaut…
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Au milieu des UGC, MK2 et autres Gaumont résistent encore et toujours les cinémas indépendants. Cet été, à Paris, le précieux cinéma d’art et d’essai Les 3 Luxembourg, situé dans le 6e arrondissement de Paris programmera 2 au 29 août des classiques de Jean-Luc Godard, Éric Rohmer, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Agnès Varda et Jacques Demy : le rayonnement culturel de la France d’antan. Ou presque, puisqu’il manquera à l’appel un pilier nommé François Truffaut. Le cinéma ne semble tout simplement pas avoir eu l’autorisation de projeter ses films, comme indiqué dans une publication Facebook le 21 juillet. Publication à laquelle la fille de François Truffaut, Eva (aperçue dans plusieurs films de son père, mais aussi chez d’autres réalisateurs), a réagi avec étonnement :
“Je serais intéressée de connaître l’argument avancé pour vous refuser l’accès aux films de mon père. Auriez-vous l’amabilité de me faire connaître (via un message privé) la raison évoquée par Mk2 ? Merci.”
Le modernisme esthétique de Jean-Luc Godard semble, encore une fois, avoir triomphé sur l’académisme de François Truffaut… Une bien triste nouvelle car, le but d’une rétrospective n’est-elle pas aussi de faire découvrir aux jeunes l’ensemble de ceux qui ont écrit l’histoire ? Or, l’œuvre de François Truffaut, le complice de Jacques Rivette, est puissante. Encore aujourd’hui, elle interpelle notre jeune génération obstinée et sensible. Plus que ça, l’ancien critique des Cahiers du cinéma est considéré comme le chef de file de la Nouvelle Vague.