Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 23 mai 2024.
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Le 19 avril dernier, j’ai mal réglé mon radar à tube de l’été. Ce jour-là, dans une conv WhatsApp, un ami et ancien collègue m’a demandé ‘‘Hey Phapha, toi qui es un pop enthusiast, quel est ton avis sur ‘Espresso’ de Sabrina Carpenter ?” Ce jour-là, j’ai fauté dans ma réponse : “Je n’aime pas trop je crois.” Un mois plus tard, évidemment, “Espresso” est le tube de l’été.
À force d’écouter le bop en repeat, ce sont les paroles de la chanson qui vivent dans ma tête sans payer de loyer et qui hantent mes nuits, comme l’interlocuteur de Sabrina qui ne trouve pas le sommeil dans la chanson. Si je n’ai pas l’âge d’envoyer un “Tu dors ?” à Sabrina, c’est un autre DM que j’aimerais lui envoyer : “Chère Sabrina, quand tu chantes ‘that’s that me espresso’, l’expresso, c’est ta nature ou l’état dans lequel tu mets les gens ?”
Heureusement, mon amour pour les virgules (manquantes ou existantes) et pour les néologismes que vous commencez à connaître n’est pas resté inassouvi, car la journaliste Samantha Allen de l’excellente publication Them a tout simplement posé la question à un linguiste.
Verdict, le très sérieux Jeffrey Barg imagine une virgule implicite entre “me” et “espresso”. La subtilité ? Sabrina ne serait pas un expresso pour tout le monde, elle est seulement l’expresso qui tient éveillé son crush de l’autre côté de l’iPhone pendant qu’elle travaille tard “cause she’s a singeeeer”.
“Espresso” de Sabrina Carpenter est disponible en streaming sur toutes les plateformes. Pour moi, ce sera un long, sans sucre.