Le grand acteur britannico-irlandais Michael Gambon nous a quittés ce 28 septembre 2023 à l’âge de 82 ans. Et vous lirez partout, chez nous y compris, qu’il était l’interprète de Dumbledore depuis Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban jusqu’à la fin de la saga. Logique pour ce qui aura été le rôle le plus conséquent, important et reconnu de la longue carrière de l’acteur.
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Mais il ne faudrait pas oublier les autres rôles qu’il a tenus, pour certains pour de grands noms du cinéma – des frères Coen à Wes Anderson, en passant par Tim Burton, Michael Mann, Robert Altman, et plus encore.
Petit retour rapide sur la carrière de Gambon et les cinq autres rôles qui méritent toute votre attention :
Toys de Barry Levinson (1992)
Barry Levinson, un grand nom du cinéma. En plus d’être le papa du créateur d’Euphoria (et The Idol, oupsi), il est l’homme derrière Good Morning, Vietnam, Rain Man, Sleepers et le sous-coté The Bay. Dans la carrière du bonhomme, on trouve la bizarrerie Toys, que certains qualifieront de nanars, mais nous ne mangeons pas de ce pain-là.
Franchement, un film avec un univers situé quelque part entre Le Jouet de Francis Veber et Charlie et la Chocolaterie de Tim Burton, avec Robin Williams, Joan Cusack, Robin Wright et LL Cool J (!), sur une BO de Hans Zimmer, ça ne peut être qu’un grand oui.
Alors ajoutez à cela un Michael Gambon en tonton tyrannique qui veut transformer l’entreprise de jouets de son frangin en une machine de guerre et c’est gagné. Ce dernier détonne du reste du film et son univers coloré par son aspect froid et aigri, et Gambon est parfait pour ça.
Révélations de Michael Mann (1999)
Michael Mann, donc chef-d’œuvre. C’est une règle gravée dans le marbre de l’histoire du cinéma – à part pour Public Enemies, et encore. Dans le film qui suit Heat, la plus grande réussite du réalisateur, il plonge Russell Crowe dans une industrie du tabac un peu dégueu. L’acteur s’y transforme en lanceur d’alerte, auprès d’Al Pacino.
Eh bien figurez-vous que le patron de Crowe, une pourriture capitaliste, est incarné par un Michael Gambon assez féroce. Un second rôle marquant et important à l’intrigue.
Sleepy Hollow de Tim Burton (1999)
Dans ce qui n’est pas loin d’être l’un des derniers très bons Burton, on suit un inspecteur, Crane (incarné par Johnny Depp), très terre à terre parti enquêter sur un tueur décapitant ses victimes et visiblement sans tête. Arrivé sur place, dans le village de Sleepy Hollow, il rencontre quelques notables du coin, dont un certain Baltus Van Tassel, Michael Gambon donc.
Ce dernier est un second rôle important, déjà parce qu’il est toujours dans les parages, parce qu’il sera un temps soupçonné des crimes, et surtout parce qu’il est le papa de Katrina, le “love interest” de Crane, incarnée par Christina Ricci.
Et pardon pour le spoil :
La Vie aquatique de Wes Anderson (2004)
Bon, là, on est vraiment sur du rôle secondaire, mais voir Gambon dans un rôle plus léger et rigolo, aux côtés d’un casting XXL (Bill Murray, Owen Wilson, Cate Blanchett, Jeff Goldblum, Willem Dafoe, Anjelica Huston, Seu Jorge), ça fait plaisir.
Notre acteur star incarne Oseary Drakoulias, le producteur de Cousteau Zissou, qui accompagne la fine troupe.
À noter que Gambon doublera également l’un des trois chasseurs de Fantastic Mr. Fox six ans plus tard, toujours pour Wes Anderson.
Le Discours d’un roi de Tom Hooper (2010)
On hésitait entre ce film multi-oscarisé où Gambon a un rôle assez peu conséquent mais important dans l’intrigue et un film qu’on n’aime pas beaucoup (désolé), sorti la même année, The Book of Eli – avec également un rôle assez peu conséquent mais important dans l’intrigue.
On retiendra bien plus facilement le roi George V, père du prince Albert à l’élocution en PLS. On voit certes peu Michael Gambon à l’image dans Le Discours d’un roi, mais la prestation qu’il fournit est assez remarquable.
Bonus : Ali G de Mark Mylod
Michael Gambon, c’est aussi le Premier ministre britannique dans Ali G. Voilà, c’est cadeau.