En Californie, une loi va encadrer le clonage d’acteurs morts par IA

En Californie, une loi va encadrer le clonage d’acteurs morts par IA

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Par Manon Marcillat

Publié le

Le syndicat des acteurs américains entérine ainsi l’une de ses revendications principales lors des dernières grandes grèves à Hollywood.

L’an passé, une grande grève à Hollywood avait paralysé l’industrie pendant plusieurs mois. Après 118 jours de cessation d’activité, le syndicat des comédiens SAG-AFTRA, qui réclamait notamment une meilleure rémunération dans une industrie bouleversée par l’avènement du streaming et des garde-fous en matière d’intelligence artificielle, avait fini par trouver un accord avec les studios.

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En réclamant un encadrement de l’intelligence artificielle, les acteurs espéraient que les studios n’utilisent pas cette technologie pour cloner leur voix et leur image, afin de les réutiliser à perpétuité sans compensation ni consentement, et le syndicat des acteurs espérait notamment statuer sur des conditions entourant les droits des studios sur l’image des acteurs stars après leur mort.

Ils auront eu gain de cause puisque la Californie, État des gros studios américains, vient d’adopter la loi AB 1836 qui exige le consentement des artistes ou de leurs ayants droit concernant leurs reproductions par intelligence artificielle après leur mort et qui doit maintenant être signée par le gouverneur Gavin Newsom.

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“Pour ceux qui voudraient utiliser la reproduction digitale dans les films, les séries, les jeux vidéo, les livres audio, les enregistrements et autres, sans avoir le consentement des artistes, le Sénat californien a dit NON. La loi AB 1836 est une nouvelle victoire dans la stratégie de la SAG-AFTRA pour protéger les artistes dans un monde d’intelligence artificielle. L’adoption de ce projet de loi, après celle de la loi AB 2602 [qui oblige les studios et les plateformes à demander le consentement aux artistes pour d’éventuelles reproductions par IA de leur vivant, ndlr] plus tôt dans la semaine, consolide notre mosaïque de protections légales et contractuelles”, a déclaré un porte-parole du syndicat à Deadline.

Cette nouvelle loi dispose que la production, la distribution ou la mise à disposition d’une reproduction digitale exploitant l’image ou la voix d’une personnalité décédée sans le consentement des ayants droit est passible d’une amende égale ou supérieure à 10 000 dollars ou aux dommages réels subis par les ayants droit.