Ed Gein est né dans le Wisconsin, aux États-Unis, en 1906. Son père est alcoolique et sa mère, Augusta, est une femme autoritaire et religieuse. Il la vénère. Elle va l’éduquer dans la haine du sexe féminin. Ed est renfermé, rejeté par les jeunes de son âge. En 1945, Augusta meurt. Le monde d’Ed Gein s’écroule. À 39 ans, il reste seul dans la maison de famille après la mort douteuse de son frère.
Il commence à s’habiller avec les vêtements de vieille femme de sa mère. Comme Norman Bates dans Psychose d’Hitchcock en 1960, film mythique qui verra plusieurs suites dans les années 1980 et même un remake plan par plan de Gus Van Sant. La maison des Bates est importante dans Psychose et, comme chez Ed Gein, la chambre de la mère sera laissée intacte, immaculée. Rien de plus macabre.
La maison des Bates, influencée par celle d’Ed Gein. (© Universal Pictures)
En 1957, Bernice Worden, 58 ans, disparaît à Plainfield dans le Wisconsin. Des témoins ont aperçu Ed Gein. La police débarque chez lui et découvre l’horreur. Une grande partie du mobilier et des vêtements d’Ed sont fabriqués à partir de peau humaine : abat-jour, rideaux, gants, draps et même des bols faits à partir de crânes.
Ed Gein utilise de la peau humaine, comme c’est le cas pour le masque de Leatherface, le tueur de Massacre à la tronçonneuse, film iconique de Tobe Hooper sorti en 1974. C’est aussi la maison de Leatherface qui est une réplique totale de celle d’Ed Gein, la maison des horreurs.
Plus tard, la police découvre qu’Ed déterre des cadavres de vieilles femmes pour utiliser leur peau. Certains restes humains sont retrouvés dans des bocaux. Dans son hangar, le corps de Bernice Worden pend par les pieds, sa tête coupée est posée dans un sac en papier ainsi que celle d’une autre victime portée disparue : Mary Hogan.
La maison d’Ed Gein, 1957. (© Plainview police)
Tout ceci inspira Buffalo Bill, le tueur dans Le Silence des agneaux, le classique de Jonathan Demme sorti en 1991. La maison de Buffalo Bill est d’ailleurs en vente ces jours-ci. Comme quoi, plus c’est sale, plus ça inspire des chefs-d’œuvre.