Avec Michel Hazanavicius, il avait notamment participé à l’écriture et la réalisation de ce monument d’humour parodique, film ovni et l’une des meilleures comédies françaises de tous les temps.
À voir aussi sur Konbini
Monde de merde : on a appris hier le décès de Dominique Mézerette, réalisateur et scénariste, dont l’un des grands faits de gloire était d’avoir créé avec Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist…) le brillant La Classe américaine : Le Grand Détournement (visible ci-dessus). L’information nous vient notamment de la directrice générale de la Société civile des auteurs, réalisateurs et producteurs(ARP), Flo Gastaud, qui relaie au passage l’une des autres œuvres de Dominique Mézerette, Derrick contre Superman, autre pépite d’humour joliment con :
Chargement du twitt...
Un artisan du détournement improbable
Preuve incontestable de l’esprit YOLO qui régnait chez Canal+ aux débuts de la chaîne, le Grand Détournement y a été diffusé une fois en décembre 1993, et n’a jamais pu être commercialisé à cause de son concept qui défie les copyrights et de sa nature purement irrévérencieuse : il s’agit en effet d’un collage d’extraits de dizaines de classiques de la Warner, remontés et doublés de manière à recréer un autre long métrage. John Wayne, Paul Newman, Dustin Hoffman se retrouvent ainsi malgré eux protagonistes d’une parodie génialement débile de Citizen Kane (AVEC caméo d’Orson Welles), et débitent par la magie du doublage réplique ciselée sur réplique ciselée.
La Classe américaine fait partie de ces films qu’il faut impérativement voir en groupe (faites-vous une faveur et regardez-le avec quelques bières et un petit guacamole maison) et qui deviennent de plus en plus drôles à chaque visionnage, car on se rend à chaque fois un peu plus compte de la profondeur du délire originel et du nombre astronomique de vannes lâchées dans chaque scène. Dominique Mézerette était visiblement un cinéphile très averti et un artisan du détournement improbable : c’est ça, la puissance intellectuelle.