Pas de deuxième chance pour James Gunn, réalisateur déchu des Gardiens de la Galaxie.
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Malgré le soutien de plus de 350 000 fans et une lettre ouverte signée par le casting des Gardiens de la Galaxie, Disney reste ferme quant à la possibilité de retour du réalisateur James Gunn, remercié il y a quelques semaines pour des propos odieux publiés sur Twitter il y a plus de dix ans.
D’après Variety, la pression exercée sur la compagnie n’a pas été suffisante pour enclencher un retournement de situation. Pourtant des acteurs tels que Chris Pratt et Zoe Saldana, bien que liés par un contrat à la franchise et s’exposant à des actions en justice, ont menacé de quitter le projet si Gunn n’était pas de nouveau embauché.
Variety rapporte aussi que d’après des sources internes, les studios Disney ne seraient pas pressés de trouver un remplaçant au réalisateur. Attendue dans les deux prochaines années, la sortie du troisième volet des Gardiens de la Galaxie qui n’avait pas encore été annoncée, pourrait être davantage repoussée.
À l’ère de la “tolérance zéro” envers les comportements intolérants, sexistes et discriminatoires sur la planète Hollywood, cette nouvelle n’est finalement pas surprenante. Mais des voix se sont élevées pour relever la différence de traitement entre l’affaire Roseanne Barr, récemment renvoyée de la chaîne ABC – qui appartient à Disney – pour avoir comparé une ancienne conseillère d’Obama à un singe, et l’affaire Gunn. Une chronique parue dans Vulture explique ainsi :
“Comme Gunn, Barr avait un lourd passé de déclarations affligeantes sur les réseaux sociaux, bien connu d’ABC avant la reprise de Roseanne [série dont elle était le personnage principal, ndlr]. Mais contrairement à Gunn, le tweet qui a abouti à son licenciement était tout nouveau, ce qui indiquait que Disney était prêt à tracer une limite et à accorder une amnistie à ses prestigieux talents pour tout commentaire offensif antérieur à leur embauche, du moment qu’ils ne commettaient aucune incartade par la suite.”
Quel que soit le sort de Gunn, il semblerait aussi que Disney applique une politique de “tolérance zéro” à géométrie variable, preuve en est, par exemple, la présence de Johnny Depp, accusé de violences domestiques envers son ex-femme, dans le dernier Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar.