Le rappeur Sean Combs, alias Diddy, est visé par de nouvelles procédures civiles pour agression sexuelle, une semaine après que ce poids lourd du hip-hop américain a réglé à l’amiable une affaire de viol et de violences physiques, a rapporté vendredi le magazine Rolling Stone. Dans son assignation déposée jeudi à New York, Joi Dickerson-Neal affirme qu’elle a été “droguée, sexuellement agressée et abusée” en 1992 par le rappeur, connu à l’époque sous le nom de Puff Daddy, selon le magazine. Elle assure par ailleurs qu’il avait filmé la scène et diffusé la vidéo en guise de revenge porn, une pratique visant à dévoiler au public des images sexuelles généralement non consenties pour se venger d’une personne.
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Cette procédure a été lancée en vertu de la loi de l’État de New York qui permet aux victimes de violences sexuelles de porter plainte au civil pour des faits prescrits. Entrée en vigueur en novembre 2022 pour une durée d’un an, cette loi est arrivée à expiration vendredi. Cette législation locale, appelée Adult Survivors Act, a notamment été utilisée contre des personnalités connues, à l’instar de l’acteur Jamie Foxx, du chanteur de Guns N’ Roses Axl Rose ou encore du maire de New York Eric Adams.
Joi Dickerson-Neal demande un procès devant un jury ainsi que des dommages et intérêts, selon un document relayé par Rolling Stone. Une autre femme, qui a conservé l’anonymat, accuse Sean Combs et son collaborateur Aaron Hall de l’avoir violée lors d’une fête dans les années 1990, a ajouté le magazine. Diddy et son ex-compagne Casandra Ventura, la chanteuse de R&B Cassie, ont conclu la semaine dernière un accord “à l’amiable” un jour après le déclenchement d’un procès civil contre lui pour viol et violences physiques. Les détails de l’arrangement n’ont pas été divulgués par les parties.
L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a également été poursuivi en vertu de la loi new-yorkaise par l’autrice et ancienne journaliste E. Jean Carroll, l’accusant dans un livre de viol. En mai, le jury d’un tribunal civil de New York avait jugé l’ex-chef de l’État responsable d’“agression sexuelle”, lui imposant de verser 5 millions de dollars de dommages et intérêts.