Tous les mois, Konbini revient sur les sorties en support physique les plus marquantes des derniers jours, histoire de soutenir un secteur tristement en perdition, mais aussi parce qu’on est nombreux chez Konbini à collectionner et à aimer avoir physiquement nos films préférés chez nous.
À voir aussi sur Konbini
Adieu ma concubine, de Chen Kaige (Carlotta, Éditions Prestige Collector/4K/Blu-ray)
Palme d’or de 1993 ex æquo avec La Leçon de Piano de Jane Campion, le chef-d’œuvre de Kaige aborde une histoire d’amour sur cinquante ans, sur fond de dictature, de bouleversement politique, d’homosexualité et de théâtre chinois. Ce n’est pas la meilleure Palme, mais une découverte nécessaire si vous ne l’avez pas encore vue.
(© Carlotta)
Bâtiment 5, de Ladj Ly (Le Pacte, Blu-ray/DVD)
Après le grand succès de son premier long de fiction Les Misérables, on pensait que tout le monde attendrait de pied ferme le nouveau Ladj Ly. L’accueil a été injustement timide pour un film traitant d’une problématique rare dans le cinéma. Rattrapez-le ici.
(© Le Pacte)
Bellissima, de Luchino Visconti (Camelia, Blu-ray/DVD)
On connaît plus la carrière de Visconti dans les années 1960-1970 que de ses débuts, alors qu’il embrassait un genre nouveau qui deviendra le néoréalisme italien. Camelia est là pour nous rappeler que tout n’a pas démarré avec Senso. Ce Bellissima est un petit bout d’Histoire, où se mélangent la dureté du quotidien post-fascisme et la Cinecittà, porté par l’immense Anna Magnani (indispensable à l’époque).
(© Camelia)
Ces messieurs de la Santé, de Pierre Colombier (Pathé, Blu-ray/DVD)
C’est un grand Raimu, un film rare, à une décennie près de ses 100 ans, un long au rythme effréné, à la photo maîtrisée, aux dialogues résolument modernes et dans une remastérisation sublime.
(© Pathé)
Coffret Jean Eustache (Carlotta, Blu-ray)
On se souvient de l’événement de la ressortie en version remastérisée de La Maman et la Putain, chef-d’œuvre d’un auteur adulé des cinéphiles les plus aguerris mais trop longtemps invisible ou presque. Carlotta marque le coup en sortant, en excluant une coréalisation et des essais télévisuels, l’intégralité de l’œuvre de son auteur, pour la première fois en Blu-ray. C’est un geste gigantesque et important pour l’histoire du patrimoine et de sa sauvegarde.
(© Carlotta)
Daaaaaali !, de Quentin Dupieux (Diaphana, Blu-ray/DVD)
Dupieux revient à ses premiers amours, à savoir le surréalisme, dans un faux biopic dingue sur Salvador Dali. C’est un film sublime, qui méritait son édition Blu-ray à part — avec une pochette inédite, faite pour l’occasion (et on adore ça).
(© Diaphana)
Haute tension, d’Alexandre Aja (ESC, 4K/Blu-ray)
C’est une pierre angulaire du cinéma d’horreur francophone, qui a permis la révélation d’un auteur important (Alexandre Aja) et à d’autres de se lancer. C’est une aventure gore jouissive, à la remastérisation nécessaire.
(© ESC)
Hester Street, de Joan Micklin Silver (Spectrum Films, Blu-ray/DVD)
Les plus aguerri·e·s qui suivent nos articles sur les sorties physiques savent que Spectrum a la belle spécialité d’un cinéma de patrimoine asiatique. Ce serait sans compter leur section parallèle, jonchée de pépites, comme le dernier du lot : une version Blu-ray du premier bijou indé de la cinéaste sous-estimée Joan Micklin Silver. C’est un grand oui.
(© Spectrum Films)
How to Have Sex, de Molly Manning Walker (Condor, Blu-ray/DVD)
C’est un premier film comme on en voit trop peu, un récit féministe qui impressionne de sa justesse et sa véracité tout en étant un vrai film de cinéma franchement maîtrisé de bout en bout : c’était notre claque de 2023 et ça ne bouge pas.
(© Condor)
L’Armée des ombres, de Jean-Pierre Melville (Studiocanal, 4K/Blu-ray)
C’est un des plus grands Melville, un des plus grands films sur la résistance, un des plus grands films français, et un des plus grands films de l’Histoire, tout simplement. Et il est pour la première fois en 4K.
(© Studiocanal)
L’Empire des sens, de Nagisa Oshima (Carlotta, Coffret Ultra Collector/4K/Blu-ray)
On connaît plus le premier, grand film érotique du cinéma japonais des années 1970. On connaît le deuxième, pourtant prix de la Mise en scène du Festival de Cannes 1976. Si Oshima a longtemps souffert d’une censure insupportable, Carlotta lui redonne les lettres de noblesse qu’il mérite depuis un demi-siècle.
(© Carlotta)
L’Innocence, de Hirokazu Kore-eda (Le Pacte, Blu-ray/DVD)
C’est l’un des plus beaux films du cru cannois 2023, et de l’année dernière, sur la différence, l’amitié, l’amour, aurait pu ne pas sortir autrement qu’en DVD. On ne peut donc être que ravis de voir le dernier Kore-eda en Blu-ray — parce que pour admirer la photo, le grain et cette colorimétrie, il n’y a rien de mieux.
(© Le Pacte)
Le Festin nu, de David Cronenberg (Metropolitan FilmExport, 4K/Blu-ray)
S’il n’est pas le plus connu des Cronenberg, les puristes savent que c’est le plus fou, le plus formellement impressionnant, et pas loin d’être le meilleur — en tout cas, pour l’auteur de cette sélection, sans l’ombre d’un doute. Adapté William S. Burroughs était déjà assez compliqué comme ça, mais le cinéaste canadien brille dans ce récit surréaliste faussement abstrait mais toujours bluffant.
(© Metropolitan FilmExport)
Les Chambres rouges, de Pascal Plante (ESC, Blu-ray/DVD)
C’est le choc de cette première moitié de 2024 et dont on ne s’est pas encore bien remis et il est déjà disponible en Blu-ray. On ne peut pas passer à côté.
(© ESC)
Les Colons, de Felipe Gálvez (Blaq Out, DVD)
C’est une incroyable relecture du western sur la Terre de Feu au Chili au tout début du XXe siècle, tenue, tendue et pas assez vue en salle. Se rattraper avec le DVD semble le strict minimum.
(© Blaq Out)
Les Trois Mousquetaires : Milady, de Martin Bourboulon (Pathé, 4K/Blu-ray/DVD)
Deuxième partie attendue de la grande saga d’action made in Pathé, et en 4K s’il vous plaît. On ne peut pas refuser (surtout si, comme nous, vous avez déjà la première partie).
(© Pathé)
Lost in the Night, d’Amat Escalante (Blaq Out, DVD)
Passé trop discrètement par Cannes en 2023, le thriller écolo porté par une éblouissante Esther Expósito a droit à une seconde chance avec sa sortie physique et en VOD. N’hésitez pas, vous ne le regretterez pas.
(© Blaq Out)
Mars Express, de Jérémie Périn (Blaq Out, Coffret Collector/Blu-ray/DVD)
L’animation pour adultes est quelque chose qu’il faut célébrer. Alors quand elle est française, on la chérit tout particulièrement. On l’achète en Blu-ray, en 4K, en coffret. On incite tout le monde à faire de même.
(© Blaq Out)
Mercredi de Tim Burton, saison 1 (Netflix, Blu-ray/DVD)
Il est trop rare de voir des productions Netflix sortir en physique (on s’en doutait, mais Mike Flanagan nous l’a reconfirmé il y a peu). On ne peut que célébrer la sortie de la série Mercredi en Blu-ray.
(© Netflix)
Ocean’s Trilogy, de Steven Soderbergh (Warner Bros., 4K/Blu-ray)
Alerte bel objet : imaginez un steel book classique, mais qui contiendrait six disques, pour une version 4K et une version Blu-ray de chacun des trois Ocean’s de Steven Soderbergh (comprendre Ocean’s Eleven, Ocean’s Twelve, et Ocean’s Thirteen). Les braquages de la bande n’ont jamais été aussi beaux.
(© Warner Bros.)
Portier de nuit, de Liliana Cavani (Carlotta, Blu-ray/DVD)
Les éditions Blu-ray, sorties via Wild Side à l’époque, du chef-d’œuvre de Cavani sur le nazisme étaient devenues rares et chères. Carlotta rectifie le tir une nouvelle mouture qui ravira les cinéphiles et les autres.
(© Carlotta)
Rick & Morty, saison 7 (Warner Bros., Blu-ray/DVD)
Toujours plus loin, toujours plus con, toujours plus bon.
(© Warner Bros.)
The Bride with White Hair, de Ronny Yu (Spectrum Films, 4K/Blu-ray)
Bien avant de devenir le tristement célèbre réalisateur derrière La Fiancée de Chucky ou Freddy contre Jason, Ronny Yu était un cinéaste hong-kongais d’action efficace, comme nous le rappelle Spectrum Films avec cette ressortie en 4K d’une pépite adorée en Asie et trop méconnue ici.
(© Spectrum Films)
The First Slam Dunk, de Takehiko Inoue (Wild Side, Blu-ray/DVD)
C’est l’une des grandes surprises de 2023. C’est l’adaptation survoltée d’un manga culte, qui réussit à exploiter à 1 000 % le medium cinématographique pour raconter un match de basket à enjeu. C’est d’office un de nos films de sports préférés.
(© Wild Side)
The Iron Claw, de Sean Durkin (Metropolitan FilmExport, Blu-ray/DVD)
C’est une tragédie grecque sur la plus grande famille de l’histoire du catch, avec un casting XXL et une maîtrise filmique. Un film comme Hollywood n’en produit quasiment plus.
(© Metropolitan FilmExport)
The Quiet Family, de Kim Jee-woon (Spectrum Films, Blu-ray/DVD)
Des années avant que Kim Jee-woon devienne un grand nom du cinéma coréen, surfant avec l’horreur et le thriller (Deux sœurs, A Bittersweet Life, J’ai rencontré le Diable et récemment Ça tourne à Séoul !), c’était un jeune homme qui signait un premier long plutôt génial sur une famille détenant une auberge dans la montagne où vont s’empiler les cadavres. Pour les plus chanceux·ses qui le découvriront en Blu-ray, c’est Spectrum Films qu’il faudra remercier — comme souvent.
(© Spectrum Films)
Vermines, de Sébastien Vaniček (ESC/Tandem, Coffret 4K/Blu-ray/DVD)
On a adoré la proposition horrifique de fin 2023 et on sait que vous aussi. Il est difficile de résister à cette édition limitée, sa version 4K et ses goodies et bonus.
(© ESC / Tandem)
Vincent doit mourir, de Stéphan Castang (Capricci, Blu-ray/DVD)
Vincent se lève un jour et soudainement, tout le monde veut lui péter la gueule. C’est un très beau postulat de film de genre, pour un film français qui a fait beaucoup parler mais pas assez encore — la sortie Blu-ray du film pourrait aider à compenser ça.
(© Capricci)
Wonka, de Paul King (Warner Bros., 4K/Blu-ray)
Soyons honnêtes : personne ne croyait à la réussite de l’entreprise. Comment réussir un film sur la jeunesse de Willy Wonka en comédie musicale ? Il suffisait de donner le projet au réalisateur des Paddington. Grâce à sa copie 4K, on réalise au mieux la beauté du détail de cette aventure surprenante.
(© Warner Bros.)