Découvrir un parc de sculptures au cœur d’une calanque marseillaise : on vous conseille l’expo sur Germaine Richier à la Friche de l’Escalette

Découvrir un parc de sculptures au cœur d’une calanque marseillaise : on vous conseille l’expo sur Germaine Richier à la Friche de l’Escalette

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© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini

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Par Donnia Ghezlane-Lala

Publié le

Ce qu’on a aimé, moins aimé, ce qui nous a touchées et quelques recommandations : notre chronique de l’expo "Germaine Richier – La Méditerranéenne" à la Friche de l'Escalette.

“Il y a quoi à voir en ce moment ?”, “Vous avez une expo à me conseiller ?”, “Vous avez vu quelles expos récemment ?”… Chaque mois, nous tâcherons de répondre à ces questions existentielles qu’on nous pose tout le temps et qui vous font vivre les pires insomnies. Ces recommandations auront le mérite, on l’espère, d’adoucir vos week-ends, de remplir vos cerveaux de belles images et de projets touchants.

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Qui, quoi, où, quand…

À Marseille, la Friche de l’Escalette expose “Germaine Richier – La Méditerranéenne” jusqu’au 29 septembre 2024, et raconte le parcours de cette pionnière de la sculpture française, qui fut la première femme à faire entrer ses œuvres au musée national d’Art moderne. Ses bronzes monumentaux sont présentés aux côtés d’autres sculptures installées au cœur de la calanque, ainsi que dans des salles intérieures dédiées.

En 1 heure et 20 minutes, un·e étudiant·e de l’École d’architecture de Marseille vous fait visiter le parc entier et revient sur l’histoire de ce lieu insolite, qui est une ancienne usine à plomb. Les groupes sont limités à quinze personnes et c’est gratuit, il suffit de réserver en ligne. Si vous vous y baladez en plein cagnard, n’oubliez pas votre gourde et votre chapeau. Des chaussures de sport seront également appréciées. Les visites sont possibles tous les jours du mois d’août mais ne se feront que les week-ends en septembre.

Germaine Richier. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

Ce qu’on a le plus aimé…

Évidemment, nous n’avons pas été déçues par l’exposition sur Germaine Richier, qui présente quelques-unes de ses œuvres monumentales. Si vous ne connaissez pas Germaine Richier, la visite synthétise parfaitement sa vie et son art, en plus d’être interactive. Le parcours est plein de surprises et ne lasse jamais : vous monterez sur différents niveaux de la calanque, retirerez vos chaussures pour entrer dans une mystérieuse maison, et finirez le voyage par une vue imprenable sur la mer.

Le temps de la balade, vous vous rêverez en archéologue, comme si vous visitiez une ruine moderne, grâce à l’histoire retracée par l’étudiant·e. Il y a à entendre des anecdotes croustillantes de mafia, de frigo clandestin, d’incendie vengeur et de vente de poissons illégale, mais aussi une sensibilisation à la préservation de la nature et de son patrimoine. Loin d’être un parc d’attractions, c’est un musée insolite qui rend l’art contemporain et le design accessibles à tous·tes.

Germaine Richier. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

Les œuvres qui nous ont le plus touchées…

Outre les créatures hybrides et mythologiques de Germaine Richier, nous avons eu quelques autres coups de cœur lors de notre balade. Les “monolithes” de François Stahly, dont le bois est devenu noir à cause de l’érosion du vent de la mer, nous ont tapé dans l’œil. Les imposantes sculptures du céramiste Jean Amado valent le détour. Toutes les œuvres présentées ont une approche architecturale et s’insèrent parfaitement dans le paysage. Cela donne une harmonie visuelle très plaisante, un véritable ASMR pour les yeux.

La pièce maîtresse de la visite est aussi le bungalow de Jean Prouvé, selon qui “il faut construire des maisons en série comme des automobiles”. Il s’agit d’un “habitat tropical en zone humide” créé de toutes pièces avec des façades en ondes d’aluminium et doté d’un système de ventilation/climatisation naturel. Ce petit bijou design abrite des œuvres des artistes programmé·e·s par la Friche de l’Escalette. Et en bonus, un bar autonome a été installé pour profiter de boissons fraîches et de glaces, pendant la visite.

Le bungalow de Jean Prouvé. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

Ce qu’on a moins aimé…

On peut parfois passer à côté de certaines œuvres, car le lieu est imposant et la visite est assez rapide au vu de tout ce qu’il y a à découvrir, donc ouvrez bien les yeux et suivez bien les guides pour éviter que votre esprit se perde. Vous aurez tout le temps de regarder la mer et de prendre vos photos en fin de parcours.

Pour aller plus loin…

Allez littéralement plus loin, et posez-vous sur une crique des Goudes pour finir en beauté votre après-midi. Et si vous voulez en apprendre davantage sur Germaine Richier, vous pouvez lire notre article sur cinq faits marquants de sa vie.

Pierre Tual. (© Donnia Ghezlane-Lala/Konbini)

L’exposition “Germaine Richier – La Méditerranéenne” est à voir tous jours jusqu’à fin août et tous les week-ends de septembre à la Friche de l’Escalette. Vous pouvez réserver votre créneau ici.