Après la pépite Thunder Road en 2018 où il explorait le deuil et la paternité, et The Wolf of Snow Hollow, jamais sorti sur les écrans français, où il revisitait une histoire de loup-garou, la révélation indé Jim Cummings taclait la malsanité de Hollywood dans The Beta Test en 2021, dans un film sur la tromperie et le mensonge.
À voir aussi sur Konbini
Devant la caméra, il incarnait un agent hollywoodien dans toute sa splendeur, flanqué de son faux sourire Colgate, à la superficialité d’un Patrick Bateman et à l’extravagance d’un Jim Carrey, pour mieux caricaturer ce milieu toxique gangrené par l’argent et le sexisme, où “tout le monde veut encore être Weinstein”.
Le réalisateur se fait une nouvelle fois poil à gratter de Hollywood avec Is Now a Good Time?, un court-métrage à charge où il incarne également le rôle principal, celui d’un employé de Marvel/Disney qui se rend au chevet d’un enfant atteint de leucémie afin qu’il puisse voir en avant-première le quatrième opus de Captain America. C’est avec beaucoup d’humour noir, un peu de cringe et un certain sens du timing – Deadpool & Wolverine fait actuellement un carton dans les cinémas du monde entier – qu’il s’en prend à l’uniformisation de l’art et du divertissement régie par des entreprises capitalistes.
Chargement du twitt...
Pour parfaire le scénario de The Beta Test, le réalisateur et son coréalisateur PJ McCabe avaient réuni les témoignages de onze anciens salariés d’agences de talents hollywoodiennes pour un résultat glaçant qui n’était donc pas une simple caricature. Et il sait une nouvelle fois de quoi il parle, puisqu’il a lui-même travaillé pour Marvel, en réalisant les effets visuels de Captain America : Le Soldat de l’hiver en 2014, alors qu’il était employé par les studios Industrial Light & Magic. Mais l’idée de ce court-métrage lui est venue récemment, lorsqu’il a appris qu’un fan était décédé pendant la projection privée de Dune : Deuxième Partie, un postulat qui en dit long sur le ton de son nouveau projet. De la longueur des blockbusters actuels au manque de représentation, en passant par les hot takes de Martin Scorsese, tout y passe et plus encore.