Pour mieux cerner les univers respectifs de nos personnages adorés d’Euphoria, on vous a proposé une immersion dans les chambres fictives de Rue, Jules, Kat, Maddy et Nate, des posters qui recouvrent les murs aux livres qui traînent sur le sol. Place cette fois à Cassie, Lexi, Fez et Eliott.
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Cassie
© HBO
Musique : “C’est ce que tu as retenu de ma musique ?!”, s’est désolée Kehlani sur Instagram, en repérant son poster dans la chambre de l’adolescente. Si l’on peut espérer qu’elle réécoute un jour “Toxic” (et plutôt deux fois qu’une), Cassie semble bloquée au “Toxic” de Britney Spears. Nourrissant ses espoirs sur “Lover” de Taylor Swift (derrière le look “star de la musique country” ?), noyant de ses larmes la discographie de Lana Del Rey. Un conseil ? Moins de “Pretty When I Cry”, plus de “hope is a dangerous thing for a woman like me to have”.
Livres : sur sa table de chevet, on trouve l’instagramable Milk and Honey de Rupi Kaur. Se lever à 4 heures du matin pour se préparer ne laisse de place qu’aux courts poèmes en prose.
Films : fascinée par l’esthétique de Sofia Coppola, Cassie s’imagine parfois en héroïne de Virgin Suicides (le tire-bouchon s’en souvient) et ne s’est jamais vraiment remise de Somewhere à cause du départ de son père.
Séries : comme Love dans You, Cassie est ramenée à ses névroses pour amenuiser la folie de son amant. Espérons juste qu’elle se sauvera à temps.
Lexi
Musique : son calme et ses tenues preppy nous emmènent naturellement vers une playlist indé/new-folk rassurante, nichée entre Haim et Fleetwood Mac. Mais la seule fois où Lexi a enfilé ses écouteurs (pour se donner du courage avant de retrouver Fezco), ceux-ci diffusaient “Haunted” de Laura Les à plein volume. Plutôt Die Antwoord que Phoebe Bridgers, donc… Morale de l’histoire : se méfier de l’eau qui dort.
Livres : retranscrivant frénétiquement les faits et gestes de son entourage, Lexi imite la regrettée Joan Didion, écrivaine, journaliste et scénariste (rien que ça) qui tirait des portraits intimes – mais pas moins tranchants – de son époque.
Films : comme les héroïnes de Greta Gerwig, Lexi cherche elle aussi à passer au premier plan. Au croisement de la theater kid de Lady Bird et la dramaturge de Little Woman, elle s’émancipe de son environnement familial et social, vers de nouvelles ambitions. Prudence à ce qu’elles ne soient pas dévorantes.
Séries : Girls, pour le groupe d’amies qui grandissent ensemble, mais parfois séparément. The End of the F***ing World pour la romance plus ou moins innocente et des plus surprenantes…
Fez
© HBO
Musique : on sait très bien ce que vous pensez. Mais il aurait été trop facile d’associer Fezco à Mac Miller en raison d’une simple ressemblance physique (certes troublante). Même s’il faut avouer que son cœur bat probablement au rythme de la première mixtape du rappeur (Knock Knock en tête) depuis sa rencontre avec Lexi.
Livres : allez savoir pourquoi, mais on imagine bien le petit Fez trouver dans les Harry Potter la magie qui lui manquait en grandissant. Un refuge à la violence auquel il revient volontiers et continue de poursuivre sous d’autres formes aujourd’hui.
Films : ne vous fiez ni à l’ambiance 8 Mile, ni au poster Scarface qui trône dans la cuisine (utile pour impressionner les potentiels clients ou décourager les fournisseurs revanchards). Les films de gangsters ? Il les réserve pour ses soirées avec Ashtray. Le reste du temps, Fez conserve une âme sensible et nostalgique, éprise de Stand by Me. Dans le lecteur DVD de sa grand-mère ont sûrement défilé Home Alone, Jumanji, Zathura… et quelques comédies romantiques.
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Séries : après une longue journée à faire tourner un business familial entre Breaking Bad et Peaky Blinders, Fez aime finir ses soirées devant Malcolm ou South Park, lové dans son pyjama M&M’s (qui n’est pas passé inaperçu).
Eliott
© HBO
Musique : quelque part entre Nirvana, Foals, Kid Cudi ou Don Toliver et les détours seventies (on se souvient de sa réinterprétation passionnée de “Right Down the Line”), Eliott embrasse tout sans s’excuser de rien (surtout pas Harry Styles). Et ce même s’il revient inlassablement à Blonde de Frank Ocean. Pour le jour où l’usure aura raison du vinyle, on lui conseille Dominic Fike. Coup de cœur assuré.
Livres : sensible à l’art des femmes (pour qui il a des sentiments, surtout), Eliott garde une copie de Just Kids de Patti Smith au milieu de ses mangas. Ode poétique aux galères des jeunes artistes, elle est la digne héritière de la Beat Generation et ses auteurs particulièrement inspirés sous influence, qu’Eliott admire forcément.
Films : ses questionnements existentiels trahissent le caractère analytique du lycéen, qui a besoin d’être bousculé par la fiction. Les films à différentes lectures, comme Donnie Darko ou The Truman Show, rencontrent généralement cette ambition. Lorsqu’il se laisse tranquille, il revoit 90’s, Scott Pilgrim ou Retour à Zombieland.
Séries : outre leur prénom commun, Eliott a regardé religieusement chaque épisode de Mr. Robot, dont il apprécie la dimension psychologique, entre deux saisons de The Walking Dead.
(Un merci particulier à Donnia Ghezlane-Lala et Florian Ques pour certaines références de qualité <3)