L’acteur américain Danny Masterson, éminent membre de l’Église de scientologie connu pour son rôle dans la série That ’70s Show, a été reconnu coupable de viols sur deux femmes par un jury de Los Angeles mercredi. Le comédien âgé de 47 ans a été écroué à l’issue de l’audience en attendant que sa peine soit déterminée par un juge, le 4 août prochain. Il risque jusqu’à 30 ans de prison.
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Trois femmes, également scientologues, l’accusaient de les avoir violées à son domicile de Hollywood Hills entre 2001 et 2003. Les jurés ont donné raison à deux d’entre elles et n’ont pas atteint l’unanimité nécessaire pour prononcer un verdict concernant la troisième. Lors du procès, les procureurs ont estimé que l’acteur avait “drogué et violé chacune de ces victimes” et ont appelé à le “tenir responsable”. Cette affaire, déclenchée en 2017 dans le sillage des accusations contre l’ex-producteur Harvey Weinstein qui ont provoqué l’explosion du mouvement #MeToo, a également suscité des interrogations sur le rôle de l’Église de scientologie.
Deux des plaignantes ont notamment assuré que l’organisation, très bien implantée à Los Angeles, les avait dissuadées de contacter les forces de l’ordre. La défense de Danny Masterson a, elle, insisté sur le fait que la version des plaignantes a évolué au cours des années et a suggéré que les préjugés contre la scientologie pourraient avoir motivé le procès. Sollicitée par l’AFP, l’Église de scientologie n’a pas immédiatement répondu.
Lors d’un précédent procès en novembre, un jury différent avait refusé de se prononcer, faute de pouvoir atteindre l’unanimité. Danny Masterson s’est fait connaître à la fin des années 1990 pour son rôle dans la série That ’70s Show aux côtés de Mila Kunis et Ashton Kutcher.
Il est également apparu plus récemment aux côtés de ce dernier dans la série Netflix The Ranch mais en a été débarqué en 2017 après que la police de Los Angeles eut confirmé enquêter sur des accusations d’agression sexuelle à son encontre. Après l’arrestation de l’acteur en juin 2020, le bureau du procureur du comté de Los Angeles avait fait savoir qu’il avait abandonné deux autres accusations d’agression sexuelle contre lui par manque de preuves et parce que les faits étaient prescrits.
Konbini avec AFP