Pendant plus de deux mois, Julijonas Urbonas présente un projet dont la conception a commencé il y a 3 ans. À Édimbourg, l’artiste lituanien met à disposition six scanners 3D permettant de scanner le corps de ses visiteur·se·s et de les envoyer dans une nouvelle dimension : une simulation astrophysique. Mêlant l’art et les sciences, deux concepts particulièrement poreux selon lui, il imagine à chaque exposition un nouvel objet céleste composé de différents corps humains.
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Son projet, Planet of People, imagine l’envoi d’humain·e·s vers un “point de Lagrange”, une position de l’espace où la gravité est absente. Une fois propulsés dans la simulation, les corps congelés flottent jusqu’à converger en un seul gros “blob” : “Ainsi, une nouvelle planète ‘humaine’ est extra-terraformée. Un fossile cosmique d’humanité. Un monument d’humains pour les humains”, note le site It’s Nice That.
“Planet of People”. (© Julijonas Urbonas)
“L’esthétique gravitationnelle” de Julijonas Urbonas évolue en fonction de son public : notamment en fonction du nombre de participant·e·s et de la durée de l’exposition. Grâce à ce projet – à une époque où l’idée de coloniser Mars est réelle –, l’artiste s’immerge dans des problématiques éthiques, politiques, esthétiques et scientifiques.
À contempler la confusion de ces corps flottant dans de noires abysses, on se prend à interroger le futur : quel avenir pour notre relation avec l’espace ; où sont le vrai et le faux ; une planète d’êtres pourrait-elle un jour prendre forme ? Julijonas Urbonas explore l’impossible sous le prisme de l’hypothétique artistique.
“Planet of People”. (© Julijonas Urbonas)
“Planet of People”. (© Julijonas Urbonas)