Consécrations et belles surprises, le palmarès réjouissant des César 2016

Consécrations et belles surprises, le palmarès réjouissant des César 2016

Tout le monde il est content ? À peu près. Pour une fois, les César n’ont pas déçu. Voilà pourquoi cette 41e édition était réjouissante côté palmarès.

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Le niveau était relevé, et on attendait beaucoup de cette cérémonie. Elle n’a pas déçu les attentes. Non seulement Florence Foresti a assuré en maîtresse de cérémonie, et pas seulement en tenant les délais imposés (3 heures), mais l’Académie des arts et techniques du cinéma a fait des choix équilibrés qui semblent avoir comblé tout le monde, à quelques exceptions près. Résumé des récompenses.

Retrouvez ici le palmarès complet des César 2016

Mustang, vainqueur officieux de la soirée

Coup de cœur du public (Konbini y compris) l’an passé, Mustang a trouvé une place de choix dans cette cérémonie. Le film de Deniz Gamze Ergüven, qui raconte la séquestration de cinq sœurs et l’organisation de leurs mariages forcés en Turquie, a remporté 4 statuettes (sur 9 nominations) : meilleur premier film, meilleur scénario original, meilleure musique originale, meilleur montage. Un succès dans des catégories à la fois artistiques et techniques, qui augure le meilleur pour les Oscars, dimanche. On croise les doigts.

La belle surprise Fatima

Passé un peu plus inaperçu au box-office, le court film de Philippe Faucon Fatima (1h19) a reçu un accueil critique unanime. Il se présentait comme un outsider face au palmedorisé Dheepan ou à Marguerite et La Loi du marché, deux beaux succès publics. L’Académie a fait preuve d’audace, en lui attribuant la récompense suprême, ainsi que celle du meilleur scénario adapté et meilleur espoir féminin pour la très touchante Zita Hanrot. Une belle surprise malgré tout, puisque Trois souvenirs de ma jeunesse, dont le metteur en scène Arnaud Desplechin a reçu le César de la meilleure réalisation, avait lui aussi toutes ses chances jusqu’au bout.

Consécration pour trois grands noms du cinéma français

Catherine Frot et Vincent Lindon l’ont enfin ! Grâce à Marguerite, la première était nommée pour la 10e fois (!) et n’avait été sacrée qu’une fois pour un second rôle, il y a vingt ans, dans Un air de famille. Le second, qui a triomphé l’an dernier à Cannes avec La Loi du marché, mérite amplement son César du meilleur acteur. Un troisième grand nom du cinéma français a été salué vendredi : Arnaud Desplechin, qui n’avait jamais reçu de statuette. L’injustice est effacée.

Une déception relative pour Dheepan

Pas de César pour Jacques Audiard et Dheepan, malgré neuf nominations. Un sort cruel, mais qui confirme un accueil critique et public mitigé. Palme d’or surprenante en 2015, Dheepan a des qualités mais un air de déjà-vu, loin de la vigueur de La Tête haute, de l’extravagance de Marguerite ou des scènes intimistes de Fatima. Beau joueur, Jacques Audiard est resté souriant toute la soirée derrière ses lunettes. En même temps, il a déjà une dizaine de César à son actif, grâce notamment à Un Prophète et De rouille et d’os. La défaite est douce.