Le musée Camera Obscura & World of Illusions est une attraction très appréciée des touristes en visite dans la ville écossaise d’Edimbourg. En mai dernier, une certaine Bal Gill, une Anglaise de 41 ans, a décidé de s’y rendre avec sa famille, durant les vacances scolaires, pour profiter des expositions renversantes, jouant sur les illusions d’optique et la perception. Ce qu’elle ne savait pas encore, c’est que cette simple visite touristique se transformerait en diagnostic et lui sauverait probablement la vie.
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Après avoir visité le fameux château d’Edimbourg, la famille Gill s’est donc rendue à une exposition qui présentait une salle d’imagerie thermique (c’est-à-dire qui répond à la chaleur du corps), installée depuis 2009. En prenant des photos innocemment avec ses enfants, Bal découvre une tache étrange sur son sein gauche. Après leurs vacances, elle décide de faire des analyses et d’approfondir ses recherches. Et cette tâche s’est avérée être bel et bien un cancer du sein.
En effet, l’imagerie thermique permet, sans radiation, de détecter les sources de chaleur au sein d’un décor. C’est une technologie militaire utilisée par exemple pour repérer les corps des réfugié·e·s, passant la frontière. Le photographe irlandais Richard Mosse a d’ailleurs réalisé un projet touchant autour de cette technique.
Dans le cas d’une tumeur, la grosseur fait monter la température de la partie touchée par la maladie et est donc facilement repérable avec ce type d’outils. Le musée précise que cette œuvre n’avait en revanche pas vocation aux dépistages, et que ce hasard fortuit les a étonnés.
Heureusement, la tumeur n’était pas à un stade avancé et Bal Gill est en ce moment en plein traitement après deux opérations. “Sans cette salle d’imagerie thermique, je n’aurais jamais su. Je sais que ce n’est pas l’intention de cette œuvre mais pour moi, c’était une visite qui a changé ma vie”, a-t-elle conclu.