Comment mon interview avec Darren Criss (aka mon crush dans Glee) s’est transformée en film muet

Comment mon interview avec Darren Criss (aka mon crush dans Glee) s’est transformée en film muet

Image :

© Fox

photo de profil

Par Mélissa Chevreuil

Publié le , modifié le

Pour un acteur habitué à chanter, avouez que c’est un peu ballot, non ?

Cet été, on a décidé de vous raconter nos moments d’interview les plus fous, du meilleur au pire. Entre grandes gênes, petits bonheurs et chaudes larmes, on vous dévoile tout.

À voir aussi sur Konbini

Interro surprise : qui a chanté le mélancolique “Somewhere Only We Know” ? Évidemment, la team premier degré répondra comme un seul homme “Keane, tu nous prends pour des incultes ?” Et puis il y a tous les autres qui, comme moi, ont un peu grandi avec Glee, et qui répondront que cette chanson appartient désormais à son personnage de Blaine, toujours impeccablement bien coiffé. Darren Criss n’est pas juste un bon chanteur, un habitué des planches de Broadway ou un excellent acteur auréolé de plusieurs prix comme, au hasard, un Emmy ou un Golden Globe. Non, c’est aussi un petit crush d’autrefois et forcément, tout ça à la fois, ça me motive pour aller l’interviewer à l’autre bout de Paname, du côté de l’aéroport de Roissy, un samedi 11 novembre – soit pendant que tout le monde dort.

C’est à l’occasion d’une convention et qui dit samedi 11 novembre dit que je n’ai pas de cadreur·se avec moi. Pas de souci, on m’assure que quelqu’un pourra filmer la rencontre et m’envoyer les rushes ASAP. J’ai soigneusement préparé mes questions ou plutôt mes photos à lui montrer car il s’agit de notre format “Scroll Back”, où nous stalkons les réseaux sociaux de notre invité·e à la recherche d’anecdotes bien croustillantes. Avant d’être seule avec lui, je suis dans une grande salle, comme les fans venu·e·s à la convention. On nous met un diaporama façon édit TikTok de ses meilleurs moments dans Glee, petite boule au ventre, gros stress lié à l’émotion. Voilà Darren Criss qui débarque, l’œil pétillant, le cheveu soyeux (je crois, je n’ai pas touché, calmez-vous) et le vernis discret sur les ongles.

Il n’a pas pris une ride et s’adonne avec humour à un questions/réponses avec celles et ceux qui ont fait le déplacement. Leurs interrogations sont pertinentes et je panique. Je passe juste après leurs questions d’expert·e·s, alors que mon format se limite à lui demander pourquoi il pose torse nu et avec un bonnet de Noël sur un post Instagram. Ce n’est pas le même level intellectuel, mais comme dirait un grand homme : Assoume“. Arrive enfin le moment de l’interview et on me demande de monter dans une chambre prévue à cet effet.

Darren Criss devant moi omg. (© Konbini)

La personne chargée de filmer pour moi, très gentille, a déjà installé le matos. Elle me demande de checker le cadre, ça a l’air pas mal, let’s go. Est-ce que je teste le son avant ? Bien sûr que non, j’ai la tête trop ailleurs pour ça. Darren débarque, et me complimente pas une mais deux fois sur mon manteau en (fausse) fourrure vert sapin qu’il caresse. “Really, I like your coat so much.” Je ne l’ai jamais lavé depuis pour des raisons plus qu’évidentes.

On se pose et l’interview commence. Je suis nerveuse mais ça se passe plus que bien, on évoque Glee obviously, mais aussi American Crime Story et son incroyable performance dans la peau d’Andrew Cunanan, aka l’homme qui a assassiné Gianni Versace, et de Naya Rivera, costar de Glee tragiquement disparue en 2020. L’interview s’achève et je bégaie pour un selfie, chose que je ne fais que rarement à part pour Ester Expósito (mon autre crush) ou Fred des Anges (le crush de toute une génération).

Darren et moi, en toute simplicité. (© Konbini)

J’espérais nous shipper, c’est loupé : on a vraiment une énergie de frère et sœur, mais je continue de trouver la photo mignonne comme tout. Je rentre chez moi, impatiente de dérusher ce moment qui comble la jeune Mélissa biberonnée à la série musicale. Spoiler, ce moment n’arrivera jamais. Quand je reçois la vidéo, on me prévient que “le son n’a pas l’air de fonctionner“. En effet, notre rencontre ressemble à un film muet.

Vous vous souvenez du moment où j’ai cru jouable de faire l’interview sans checker le son ? Bon. Voilà. Évidemment, j’adore l’era Charlie Chaplin (c’est faux), mais je ne peux pas m’amuser à sortir une vidéo sans son ou juste avec des sous-titres. J’aurais pu faire les doublages, je ne suis pas sûre que mes boss auraient apprécié et comme je les comprends. Alors voilà, je me retrouve sans rien, si ce n’est le souvenir d’une rencontre précieuse, de deux, trois selfies plutôt choux et d’un manteau en (fausse) fourrure qui a pris une valeur sentimentale inestimable. Tout compte fait, c’est déjà beaucoup.