Pour célébrer Halloween comme il se doit, Konbini a recueilli des témoignages d’histoires paranormales aussi flippantes que réelles. On continue notre série par les séances de spiritisme d’Agnès qui ont failli virer au drame.
À voir aussi sur Konbini
Une première expérience marquante
La première fois que j’ai découvert le spiritisme, j’avais 16 ans. Avec des ami·e·s du lycée, tout comme d’autres ados décident de jouer aux cartes quand ils s’ennuient, on prend un verre, des lettres découpées sur un bout de papier, et on commence à interroger les esprits en posant nos doigts sur le verre. C’est quelque chose auquel j’ai toujours cru. Je crois qu’il y a des choses qui ne sont pas explicables, mais j’y crois. C’est mon ressenti.
Et là, le verre se déplace. Au début, le groupe croit à une mauvaise blague d’un·e des participant·e·s. Le verre bouge lentement au début, puis va de plus en plus vite. Il se met à répondre à des questions auxquelles tout le monde aurait pu répondre. Jusqu’au moment où le verre épelle le prénom d’une des participantes : N-A-T-A-L-Y. Le hic, c’est que personne dans le groupe ne savait qu’elle s’appelait “Nataly”, encore moins avec un “Y”.
Quand il s’arrête, tous les pétales d’un bouquet de roses posé sur la cheminée de la pièce tombent en même temps. Il était pourtant loin d’être fané. Tous ses pétales rouges recouvrent désormais le sol de façon inexplicable.
“Quand on commence à toucher à ce genre de choses, on ne sait pas jusqu’où ça peut aller”
Il y a d’abord l’étonnement, et puis la peur, l’envie d’en savoir plus, l’envie d’arrêter en même temps… Quand on commence à toucher à ce genre de choses, on ne sait pas jusqu’où ça peut aller. C’est terrifiant et c’est exaltant. C’est pour ça que c’est dangereux. On recommence un peu plus tard. Cette fois-ci, pas de verre, pas de lettres en papier, juste un guéridon à trois pieds. On sait qu’on peut les faire bouger, ça fait partie du délire.
Je lance alors : “Si tu existes vraiment, monte sur mes jambes !”. Et là, stupeur : le guéridon avance sur les deux pieds, pose le 3e sur moi et se soulève. Un mouvement qu’aucun·e de mes potes n’aurait pu contrôler à distance. Lors d’autres séances, je parviens même à faire bouger un verre en lui posant des questions. Et systématiquement, le verre indique la même réponse quand on lui demande son nom : “CODU”.
La fois de trop
Je me méfiais quand même de tout ça : on ne sait jamais où ça peut aller. Je connaissais quelqu’un dont la fille s’était suicidée après une séance de spiritisme quand même. Et l’expérience la plus récente que j’ai vécue, la dernière aussi, c’était avec mon amie Sabine.
On faisait un baby-sitting. La télévision allumée en fond, on se lance dans une séance de spiritisme avec un verre. Ce dernier bouge anormalement vite, presque nerveusement. On ressent de l’agressivité. Soudain, le truc nous dit qu’on est des “salopes”. Là, tu commences à avoir un peu plus peur. Dans ces moments-là, tu te sens comme dans un monde parallèle, une faille. Et si la faille s’ouvre, tu ne sais pas ce qui peut arriver.
On ne se démonte pas et on rétorque : “Si tu es vraiment là CODU, éteins les lumières”. Aucune lumière ne s’éteint, mais d’un coup, l’écran de la télévision se brouille. Ça faisait du bruit mais il n’y avait plus d’image, comme si on avait débranché une prise.
J’ai dit stop, c’est un truc à te faire péter les plombs. Et puis si l’esprit est si menaçant, qui dit qu’il ne peut pas provoquer un changement de comportement chez mon amie, qui l’amènerait à aller chercher un couteau dans la cuisine par exemple ? Je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. Donc on ferme tout et on range le verre et les lettres.
Depuis, je n’ai plus jamais réitéré l’expérience. J’ai pratiqué le spiritisme une dizaine de fois en tout. Encore aujourd’hui, je fais des cauchemars en rapport avec le surnaturel. Mais si l’occasion se présente à nouveau, j’accepterai peut-être de refaire une session. La tentation pourrait bien prendre le dessus sur tout le reste.